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Ligue des champions : Harry Kane se confie sur son rôle de buteur
Dans un entretien accordé à l’UEFA juste avant le barrage aller du Bayern Munich contre le Celtic Glasgow, l’international anglais a expliqué son rapport particulier à la position d’attaquant et au fait de marquer des buts.
Harry Kane est une espèce en voie de disparition. A 31 ans, le capitaine de la sélection anglaise incarne la figure de l’attaquant de pointe, du buteur jamais aussi à l’aise qu’avec le ballon dans la surface de réparation. Ils sont aujourd’hui peu à posséder ce profil ardemment désiré par de nombreux clubs à l’image d’Arsenal, orphelin de ce joueur capable de faire la différence et de conclure les actions.
Ce rôle, Harry Kane a pris le temps de l’apprivoiser au fil des années à force d’un travail méthodique. "Mettre le ballon au fond a toujours été quelque chose que j'étais capable de faire. Mais quand je suis arrivé au début de mon adolescence, j'ai travaillé très dur sur tous les types de finition parce que j'ai compris que, dans un match, on n'allait pas avoir la finition parfaite tout le temps. Donc, être capable de travailler sur le pied droit, le pied gauche, les têtes, les coups francs, les penalties, n'importe quoi.
Si vous avez autant de variabilité que possible – être capable d'aller à gauche ou à droite quand vous êtes en un-contre-un, dans la surface, être bon de la tête – je pense que cela ajoute à votre jeu et vous rend encore plus difficile à arrêter", détaille-t-il dans un entretien accordé à l’UEFA et publié en début de semaine à quelques jours du barrage aller en Ecosse entre le Bayern Munich et le Celtic Glasgow.
Passé par tous les postes
Un entraînement fastidieux certainement mais payant. Elu trois fois meilleur buteur de Premier League avec Tottenham, il a exporté son talent en Bavière où depuis l’été 2023, il a déjà marqué 72 buts en 73 matchs toutes compétitions confondues. De quoi rendre folles les défenses allemandes mais n’allez pas croire que sa fonction s’arrête à celle de marquer des buts et se limite à la surface adverse. L’Anglais se plaît à offrir davantage à son équipe. "Je me considère comme un n°9, évidemment, comme un buteur, avant tout. Mais j'aime aussi pouvoir être impliqué dans le jeu beaucoup plus que, peut-être, d'autres n°9. J'aime venir décrocher et combiner. J'aime être capable de garder le ballon lorsque l'équipe est sous pression", explique-t-il, avant de s’attarder sur son importance sur le plan défensif. "Un n°9 va être jugé sur les buts et le nombre de buts qu'il marque, mais je pense qu'il est important, quand on ne marque pas de buts, d'apporter quand même un impact à l'équipe, et c'est ce que j'essaie de faire, avec et sans ballon. Une grande partie du travail que nous effectuons dans le pressing haut commence avec nous, commence avec moi en tant que n°9."
Si Harry Kane cultive cette approche atypique et présente un profil aussi complet, il le doit à ses jeunes années. Là où certains se sont contentés d’être des attaquants purs et durs, obsédés par le but, lui a exploré d’autres postes. "Quand j'étais jeune joueur, j'ai beaucoup joué au milieu de terrain. J'ai joué en tant que milieu de terrain défensif, en tant que n°8, en tant que n°10. Cela m'a aidé à être conscient des déplacements de mes coéquipiers autour de moi. Et puis, en vieillissant, je suis devenu davantage un n°9 parce que j'étais bon pour marquer des buts, et bon pour faire des courses", révèle le capitaine de la sélection anglaise. Une expérience formatrice dont il se sert encore aujourd’hui au plus haut niveau et en fait l’un des attaquants les plus redoutables du Vieux continent. Les joueurs du Celtic le savent, leur voisin anglais leur donnera beaucoup de mal et cela partout sur le terrain. Un poison pour les Ecossais et une bénédiction pour le Bayern Munich qui a trouvé son oiseau rare.