En son temps, l'Anglais Gary Lineker avait une maxime : "Le football est un jeu simple. Vingt-deux hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et, à la fin, l’Allemagne gagne toujours." Cette déclaration aux airs de proverbe s’applique aussi dans l’univers des clubs, sauf que l’Allemagne a ici les traits du Real Madrid.

Hier soir, le champion d’Europe en titre a chancelé, mais s’est accroché, comme à son habitude dans ces circonstances, avant de s’en sortir aux tirs au but (0-1, 4-2 t.a.b.). Une séance étrange où Thibaut Courtois n’aura pas pesé, mais aura été suppléé par sa barre transversale, qui a repoussé la tentative de Marcos Llorente, et par l’intervention de l’assistance vidéo, qui a annulé le tir réussi de Julián Álvarez.

Deuxième tireur des Colchoneros, l’Argentin a glissé avant d’expédier le ballon sous la barre. Cependant, quelques instants plus tard, à la stupeur générale, l’arbitre portait la main à son oreillette et déclarait le penalty raté, expliquant que le tireur avait touché le ballon deux fois : une première fois avec son pied d’appui, puis une seconde pour frapper.

Un Ancelotti record

Voilà comment le Real Madrid a fait la différence, Antonio Rüdiger se chargeant de boucler l’affaire d’un tir qui échappa à Jan Oblak, pourtant déterminant juste avant face à Lucas Vázquez. Les Merengues exultaient, célébrant ce dénouement heureux sur la pelouse d’un Metropolitano éteint, après avoir été incandescent toute la soirée.

Une joie immense, à la hauteur de la frayeur vécue dans ce derby en deux actes. En écartant l’Atlético de Madrid, le Real Madrid a confirmé qu’il était chez lui dans la reine des coupes d’Europe. Hier soir, il s’est qualifié pour la 40e fois de son histoire en quarts de finale de la compétition. Un record, évidemment. Il y retrouvera les Anglais d'Arsenal.

Si le Real Madrid a ses repères en quarts de finale, c’est aussi le cas de son entraîneur, Carlo Ancelotti. À 65 ans, l’Italien a atteint le Top 8 européen pour la 15e fois de sa carrière. Un record, là aussi.