Ligue des champions : parole à la défense au PSG
Vainqueur 2-0 à l'aller face à la Real Sociedad, Paris peut compter sur une arrière-garde solide pour rejoindre les quarts de finale de la Ligue des champions.
La première partie du chemin est faite pour le PSG. Sorti d'un groupe relevé, le club de la capitale a assuré en huitièmes de finale aller face à la Real Sociedad (2-0). La prestation parisienne au Parc des Princes avait été inégale, poussive puis emballante offensive. Défensivement, en revanche, les hommes de Luis Enrique n'avaient été que peu inquiété, malgré un adversaire adepte d'un pressing important. Le symbole d'un Paris Saint-Germain à l'assise rarement mise en avant, mais tout aussi peu prise à défaut.
La claque reçue à Newcastle (4-1) en phase de groupes a visiblement servi de leçon. Le PSG semble avoir passé un cap défensivement et affiche davantage de sérénité. Paris a pourtant connu son lot de pépins, les absences sur blessures de Marquinhos ou dernièrement Danilo Pereira, ou encore l'absence à la CAN d'Achraf Hakimi. Même diminuée, la défense parisienne tient bon.
Un seul match avec deux buts encaissés lors des 18 dernières rencontres
En 12 matchs en 2024, Luis Enrique n'a jamais aligné la même défense d'un match à un autre, avec la seule formule Beraldo – Marquinhos – Pereira – Hakimi utilisée à deux reprises, notamment au match aller contre la Real Sociedad. Et malgré cette instabilité d'apparence, le Paris Saint-Germain n'a rien perdu de sa solidité défensive. Stabilisé tactiquement par le maintien du 4-3-3 après différentes expérimentations en première partie de saison, le collectif parisien fait la différence en dépit des joueurs manquant à l'appel.
La recrue hivernale Lucas Beraldo en a profité pour enchaîner et mieux faciliter son adaptation à un nouvelle équipe et un championnat plus relevé. Même l'expérience d'un Warren Zaïre-Emery défense droit de dépannage ne s'est pas si mal passée, dans un rôle de latéral intérieur éphémère, mais crédible. Et alors que le club de San Sebastian doit marquer au moins deux fois, le champion de France n'a encaissé deux buts que lors d'un seul de ses 18 derniers matchs (2-2 contre Brest en L1).
Donnarumma sur un nuage
Cette imperméabilité des dernières semaines, le PSG la doit aussi en bonne partie à Gianluigi Donnarumma. Le gardien de but italien vit probablement sa période la plus faste depuis son arrivée dans l'Hexagone à l'été 2021. Six parades précieuses contre Monaco vendredi dernier, sept contre Strasbourg début février… Le Transalpin est un rempart difficilement franchissable pour les attaques adverses. Depuis le match décisif contre Dortmund lors de la dernière journée de la phase de groupes de C1, l'ancien portier de l'AC Milan tourne à quatre arrêts par match (+21% par rapport à la saison passée).
En Ligue 1, ses chiffres sont encore plus éloquents : 0,80 buts encaissés, 42,9% de clean sheets, 83,1% d'arrêts… Que des moyennes record en carrière en carrière. Avec son ange gardien dans le but, le PSG est tout simplement invaincu depuis quatre mois toutes compétitions confondues. "Gigi est un des meilleurs gardiens du monde, il travaille très bien et il s’est adapté à nos idées" s'est réjoui Luis Enrique après le match contre Monaco. "Il est très intelligent, il nous donne beaucoup de confiance car c’est difficile de marquer contre lui."
L'infirmerie s'est vidée
Enrique et Donnarumma pourront qui plus est compter sur une liste d'absents enfin réduite en défense. Marquinhos et Danilo Pereira sont de retour dans le groupe, alors que Nuno Mendes pourrait faire ses premiers pas cette saison en Ligue des champions après neuf mois passés à l'infirmerie.
Le défi n'en sera que plus difficile pour la Real Sociedad, déjà pas au mieux. La formation basque n'a remporté qu'un seul de ses neuf derniers matchs. Troisième meilleure défense de Liga lors de la phase aller, l'équipe d'Imanol Alguacil a encaissé au moins un but lors des quatre dernières journées, toutes disputées contre des équipes de deuxième partie de tableau. De quoi laisser entrevoir pour le PSG la possibilité de faire parler sa force de frappe offensive pour éventuellement compenser un éventuel but encaissé.