Le Slovan Bratislava n’aura pas eu le temps de rêver longtemps au Riyadh Air Metropolitano. A peine un petit quart d’heure, le temps pour Julian Alvarez d’ouvrir le score et de mettre l’Atlético de Madrid sur les bons rails d’une superbe frappe enroulée du droit dans la lucarne. "Julian est un grand joueur. C'est une joie et une fierté de l'avoir avec nous et j'espère que nous pourrons continuer à l'aider à conserver ce niveau", a déclaré Antoine Griezmann au sujet de son partenaire argentin avec qui l’entente s’améliore à chaque match.

S’il a apprécié voir son coéquipier briller, le champion du monde 2018 s’est joint à la fête peu avant la pause d’une tête opportuniste à bout portant avant de réussir un doublé au retour des vestiaires, réduisant à néant le faible espoir ranimé par la réduction de l’écart des Slovaques quelques minutes plus tôt. Dans une forme étincelante, le Français a été décisif pour le 5e match de suite. "Sans mes coéquipiers je ne pourrais pas être à ce niveau", a-t-il dit avec humilité.

Diego Simeone rêve grand

Impuissant face au duo franco-argentin et à juguler les vagues madrilènes, le sextuple champion de Slovaquie n’a pas été en mesure de soutenir la comparaison. "Nous avons encore perdu, mais nous voulions laisser une bonne impression pour pouvoir en toute conscience quitter ce beau stade avec fierté. Nous avons commis des erreurs en encaissant trois buts. Ils ont de très bons joueurs, c’est un rival supérieur", a reconnu après coup Vladimir Weiss qui a apprécié que l’Atlético de Madrid prenne au sérieux son équipe en alignant ses meilleurs joueurs.

Un respect qui a fait dire à l’entraîneur des Slovaques qu’il verrait bien son rival du soir aller très loin cette saison en Ligue des champions. "L'Atlético savait qu'il devait gagner et il a gagné. Nous avons reçu beaucoup de respect car ils ont joué avec un effectif très similaire à celui qui a joué contre Séville. Je souhaite bonne chance à l'Atlético pour qu'il aille loin. Il a un très bon joueur comme Griezmann qui mérite de gagner la Ligue des Champions", a-t-il ajouté.

Si la déclaration a dû faire plaisir à Diego Simeone, ce dernier refuse de voir si loin. "Rêver grand, c'est penser à gagner le prochain match", a tranché l’entraîneur argentin, focalisé sur l’instant présent et rien d’autre. Une méthode qui réussit aux Colchoneros ces dernières semaines. Après un début de saison poussif, ils ont visiblement trouvé la bonne formule en remportant leurs 10 derniers matchs toutes compétitions confondues. Une série qui dessine le profil d’un prétendant aux honneurs du printemps.