"20h demain soir (21h, heure française, ce soir, ndlr) 11 joueurs, 60 000 personnes. Vraiment hyper convaincus que nous sommes prêts à gagner et à les battre. C’est l’état d’esprit que je veux (…) Nous allons mettre tous les ingrédients pour jouer le match que nous voulons et l’emmener dans la direction que nous voulons." Mikel Arteta est prêt à entrer dans l’arène. De passage en conférence de presse à la veille du quart de finale aller de Ligue des champions face au Real Madrid, l’entraîneur d’Arsenal a rappelé qu’il croit dur comme fer en un exploit face à l’ogre de la compétition, tenant du titre et vainqueur de la coupe aux grandes oreilles à quinze reprises. Ambitieux, le technicien ibérique a exhorté ses protégés à respecter le plan établi en amont pour parer les menaces merengues et ainsi mettre toutes les chances de leur côté.

Une volonté de ne pas se laisser marcher sur les pieds et subir l’événement louable, mais qui pourrait cependant ne pas suffire face à une écurie habitée par une aura singulière lorsqu’elle entend retentir l’hymne de la Ligue des champions. C’est en tout cas l’avis partagé par Thierry Henry à quelques heures du coup d’envoi de la manche aller disputée à l’Emirates Stadium, son ancien terrain de jeu. "Si vous venez en croyant que vous ne pouvez pas battre le Real Madrid, qu’ils sont meilleurs que vous, qu’ils ont une meilleure équipe, un meilleur effectif… Vous feriez mieux de ne pas y aller et de ne pas jouer. Est-ce que tu vas y arriver ? C’est une autre histoire. Regarde comment l’Atlético a joué contre eux… Plus que bien, et à plusieurs reprises, mais ce n’était toujours pas suffisant", a ainsi confié l’ancien attaquant des Gunners sur CBS lorsqu’il a été interrogé sur la méthode miracle pour venir à bout des Merengues. S'il n'est pas résigné, le consultant tricolore n'affiche pas non plus un optimisme à toute épreuve. 

Henry a fait souffrir la Maison Blanche

Lui qui a eu la possibilité de croiser le fer face à la Casa Blanca à maintes reprises durant sa carrière de joueur à Arsenal ou encore au FC Barcelone est bien placé pour comprendre la difficulté de la tâche à laquelle va se confronter la bande à Mikel Arteta. Lors de l'édition de 2006, Thierry Henry était tout de même parvenu à éliminer le Real Madrid en huitièmes de finale en inscrivant du gauche le but salvateur des Gunners lors de la manche aller disputée à Santiago-Bernabéu au bout d'une course démarrée dans le rond central (1-0, 0-0). Un souvenir que n'a pas oublié le principal intéressé. "J’ai été dans cette situation avec une équipe avec un peu moins de talent que le Real Madrid, et je vais être honnête… quand nous avons fait match nul avec le Real Madrid, tout le monde a ri jaune, surtout en Espagne", s’est souvenu l’ancien joueur emblématique des Gunners. À l'instar de cette équipe londonienne emmenée par Thierry Henry il y a 19 ans, Mikel Arteta tentera de prouver que la sienne possède aussi les capacités pour créer la sensation et ainsi renverser le mastodonte de la compétition. Premier élément de réponse ce soir sur les bords de la Tamise.