Ligue des champions : La frustration de Luis Enrique
Encore une fois inefficace, le Paris Saint-Germain a concédé le match nul à domicile face au PSV Eindhoven, ce qui inquiète son entraîneur alors que le calendrier va se corser.
Luis Enrique n’affichait clairement pas son plus beau sourire au moment de se présenter face aux journalistes. Déjà pas un grand amateur de l’exercice, l’Espagnol le goûte encore moins quand il doit venir expliquer ce qui a cloché au bout d’une soirée pleine de frustration. S’il s’en était sorti avec de la chance et un but contre son camp lors de la première journée de la Ligue des champions face à Gérone (1-0), cette fois, le Paris Saint-Germain s’est fait piéger par son manque d’efficacité et a concédé le nul contre le PSV (1-1), pas aidé il est vrai par l’absence d’attaquant de pointe.
Une tactique inopérante
Randal Kolo Muani ayant débuté sur le banc à cause d’une cheville douloureuse et Gonçalo Ramos pointant toujours à l’infirmerie, c’est Lee Kang-in que Luis Enrique avait décidé d’aligner en faux 9. "En tant que coach, je fais ce que je considère bien pour mon équipe (…) Comme les autres, Lee doit s’adapter. Aucun joueur ne peut dire qu’il veut évoluer à un seul poste", a-t-il déclaré pour justifier son choix. Une tactique qui s’est révélée inopérante, le Sud-coréen se révélant trop discret dans un rôle à contre-emploi.
Aussi, le champion de France a largement dominé son homologue néerlandais, monopolisant le bilan et se procurant de nombreuses occasions mais la réussite n’a pas voulu s’inviter, ce qui frustrait le technicien asturien. "Le foot est parfois injuste. Il me semble qu’on a réalisé un très bon match et qu’on a été meilleur que le PSV. On s’est créé beaucoup plus d’occasions et on méritait de gagner, mais on n’a pas suffisamment cadré nos tirs les plus importants. Le foot est capricieux avec ce nul déjà injuste mais on aurait même pu perdre", analysait-il. Un constat d’autant plus embêtant que ce résultat fait perdre deux points précieux à domicile dans une phase de ligue très disputée et dont seuls les 8 premiers sortiront sans passer par les barrages.
Entre inquiétude et confiance
Or, ce qui attend à présent le Paris Saint-Germain n’invite guère à l’optimisme avec un calendrier infernal puisqu’il faudra accueillir l’Atlético de Madrid dans deux semaines, puis se déplacer chez le Bayern Munich fin novembre et à Salzbourg en décembre, avant la réception de Manchester City et une dernière sortie à Stuttgart fin janvier. "On a le calendrier le plus difficile de toutes les équipes et il faudra être prêt à progresser. Ce sera difficile et je suis préoccupé", juge l’ancien sélectionneur de l’Espagne tout en affichant paradoxalement une certaine sérénité. "On est l’un des équipes qui se crée le plus d’occasion en Europe (…) Il faut continuer dans cette voie (…) Je reste tranquille. Je continue à croire en mes joueurs."
Si le PSG fait du surplace pour le moment, Luis Enrique veut surtout retenir le positif au cœur d’une soirée pourtant frustrante. On verra dans deux semaines si l’Espagnol avait raison de ne pas s’alarmer outre mesure ou si quelque chose cloche véritablement au sein de son collectif.