Pendant qu’Arsenal tentera de faire passer un sale quart d’heure au Real Madrid à Londres, en Bavière, le Bayern Munich recevra l’Inter Milan pour l’autre quart de finale de la journée en Ligue des champions. Un choc de premier ordre entre, d’un côté, le leader de la Bundesliga et, de l’autre, celui de la Serie A. Deux formations sûres de leurs forces respectives qui promettent une opposition de styles intéressante. Et ce n’est pas Franck Ribéry qui dira le contraire. "Équilibré, passionnant, imprévisible. Magnifique à regarder, car ce sont deux géants", énumère-t-il dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport.

S’il s’attend à un beau spectacle, l’ancien joueur du Bayern Munich regrette néanmoins les blessures qui handicapent les Bavarois. "Malheureusement, il y a beaucoup d'absences côté allemand. Dans ces défis, il faut être à 100 %, physiquement, mais surtout mentalement", avance-t-il. Ce dernier point sera d’ailleurs déterminant, en particulier côté munichois. En effet, Vincent Kompany n’a pas été épargné ces dernières semaines et déplore les blessures de Manuel Neuer, Dayot Upamecano, Alphonso Davies, Kingsley Coman et, depuis ce week-end, celle de Jamal Musiala. Autant d’atouts qui manqueront au moment de défier une formation lombarde, dont la principale absence concerne son latéral néerlandais Denzel Dumfries.

Sous le charme de Marcus Thuram

Une équipe italienne qui impressionne Franck Ribéry. "Le Bayern reste le Bayern, mais l'Inter est au même niveau en termes de solidité et d'organisation : elle aussi peut vraiment espérer remporter cette Coupe", juge l’ancien Messin et Marseillais dans le quotidien sportif italien. Une organisation qu’il attribue à Simone Inzaghi. "Simone a construit un très beau jouet, ses équipes ont une identité bien définie : j’aime les gens qui se donnent à fond comme lui", admet-il.

Un très beau jouet sublimé donc par son organisation défensive, la plus imperméable en Ligue des champions cette saison avec seulement deux buts encaissés en dix matchs, et son duo d’attaque formé par Lautaro Martinez et Marcus Thuram. "J'adore les attaquants de l'Inter, on voit que ce sont des amis, comme moi et Arjen", apprécie-t-il avant de s’attarder sur le cas de l’international français, dont il a côtoyé le père Lilian en équipe de France. "Il suffit de parler quelques minutes à Lilian pour comprendre pourquoi Marcus a si bien grandi. On comprend la mentalité de cette famille. Thuram sait qu'il n'y a pas de raccourcis, qu'il faut franchir les étapes nécessaires pour grandir : il les franchit toutes. C'est un plaisir de le voir courir et de voir le feeling avec Lautaro."

S’il reconnaît prendre du plaisir à voir évoluer le fils aîné de la famille Thuram, Franck Ribéry espère néanmoins qu’il ne brillera pas ce soir en quart de finale aller à l’Allianz Arena, son ancienne maison.