Drôle de paradoxe que vit en ce moment l’AS Monaco. Deuxième de Ligue 1 à égalité de points avec le leader, le Paris Saint-Germain, bien lancé en Ligue des Champions grâce notamment à une formidable victoire face au FC Barcelone, et toujours invaincu en ce début de saison, le club du Rocher voit pourtant son secteur offensif se retrouver au centre de l’attention pour un rendement jugé insuffisant.

Paradoxal effectivement, alors que la formation dirigée par Adi Hütter réalise l’un de ses meilleurs départs de son histoire sur la scène nationale. Un point qui n’a pas échappé au technicien autrichien. "On parle de problèmes avec notre ligne d'attaque mais nous sommes en haut du classement de la Ligue 1, avec 20 points, comme le PSG et avec quatre points en Ligue des champions après deux journées. J’aime avoir ces problèmes, ce sont des très bons problèmes", a révélé l'entraîneur monégasque ce lundi en conférence de presse, assurant que ce n’est qu’une question de temps avant que sa ligne d’attaque retrouve de la confiance et de la précision dans le dernier geste. Un peu à l’image d’un Folarin Balogun, en difficulté lors des premières sorties de la saison avant de trouver son rythme de croisière en Ligue 1… et se blesser. 

Hütter confiant pour Embolo

"On parlait beaucoup de Folarin Balogun il y a quelques semaines. Que devait-il faire pour marquer ? Puis, il a mis trois buts consécutifs et malheureusement, il est maintenant blessé. On attend aussi que Breel Embolo marque, comme George Ilenikhena. Takumi Minamino fait également un moins bon début de saison que l'an passé. On a beaucoup d’opportunités pour mettre l'équipe dans de meilleures conditions offensives. Collectivement, on défend de façon remarquable, toute l'équipe travaille pour préserver le clean-sheet mais maintenant, il faut trouver le juste équilibre", a tenu à rappeler Adi Hütter en marge de la réception de l’Etoile Rouge de Belgrade dans le cadre de la troisième journée de Ligue des Champions. 

Si Breel Embolo n’a toujours pas trouvé le chemin des filets toutes compétitions confondues, que George Ilenikhena peine à surfer sur son entrée fracassante face au FC Barcelone marquée par une réalisation pleine de sang-froid, le technicien de 54 ans ne veut pas céder à la panique. “Parfois, les attaquants ont besoin de cette sensation de marquer. Une fois que ça vient, ça peut s’enchaîner. Les joueurs y pensent parfois trop. Le plus important, dans ces moments, c'est de se créer des occasions. On a les opportunités mais au final, il faut être plus clinique à la finition (...) Breel Embolo est expérimenté. Maintenant, il ne lui manque plus que de trouver le bon moment pour marquer." La venue de la formation serbe à Louis II, ce mardi à 18h45, pourrait être le moment idoine pour ce déclic.