Ligue des champions : Ángel Di María souffre d’addiction
Selon des propos tenus à Infobae, le champion du monde argentin suit un traitement médicamenteux depuis près de 10 ans, et la série de trois défaites consécutives en finale de l’Albiceleste entre 2014 et 2016.
A le voir continuer à jouer comme il le fait, offrir toujours cette même intensité, difficile de croire qu’Ángel Di María vit sous traitement. C’est pourtant le cas et ce depuis près de 10 ans. Dans un entretien accordé à Infobae, l’ailier argentin a révélé devoir soulager ses angoisses quotidiennes à l’aide de médicaments. Des angoisses nées de l’enchaînement de trois défaites en finale de compétitions majeures de l’Argentine. Tout commence en 2014 avec le traumatisme de la Coupe du monde au Brésil, perdue après prolongation contre l’Allemagne (0-1 a.p.). L’été suivant, l’ancien joueur du Real Madrid et ses partenaires s’inclinent cette fois en finale de la Copa América aux tirs au but contre le Chili, qui joue alors à domicile (0-0, 1-4 t.a.b.). Rebelote en 2016, avec une nouvelle désillusion face à Alexis Sanchez et sa bande, encore une fois aux tirs au but (0-0, 2-4 t.a.b.).
Trois finales où les Argentins ont frôlé le titre, cru pouvoir décrocher la coupe avant de voir leurs rêves s’évanouir. Ce triptyque fut d’autant plus traumatisant que l’Argentine n’avait plus gagné de compétitions majeures depuis la Copa América 1993. Trois occasions manquées qui firent craindre à Angel Di Maria de ne jamais réussir à gagner quoi que ce soit avec son pays. "C'est pour cette raison que je continue à prendre des médicaments (…) Qui se souvient des garçons qui ont atteint la finale de la Coupe du monde et qui ne l'ont pas gagnée ? Très peu, cela me semble injuste. Qui parle de ces enfants ? Personne. Très peu peuvent vous dire comment ils ont joué. Je l'ai souvent dit lorsque nous sommes devenus champions du monde, lorsque nous avons remporté la Copa América, j'ai toujours dit que ces trophées étaient aussi le fruit de la génération précédente", a-t-il confié à Infobae.
"Des choses qui restent en vous"
Par chance, mais aussi par la grâce du talent de la génération dont il a fait partie avec Lionel Messi et l’émergence de la nouvelle incarnée par Julian Alvarez, Ángel Di María a pu savourer la félicité d’un sacre avec l’Albiceleste. Mieux que ça, au brelan de défaites, il a répliqué avec un brelan de titres, remportant en 2021 la Copa América, puis la Coupe du monde en 2022 et encore la compétition sud-américaine en 2024. Le moment parfait pour lui pour tirer sa révérence internationale à 37 ans. "J'ai été là pendant 16 ans [avec l'équipe nationale] et c'est comme si j'avais été dans un club. C'est difficile, mais je pense avoir pris la bonne décision. Il est évident qu'il me tente parce que c'est l'équipe nationale. J'ai réalisé tout ce que je voulais réaliser. Je suis parti de la manière dont je voulais partir...", a expliqué le natif de Rosario qui aspire à présent à revenir en sélection mais"dans un rôle différent".
En attendant de renouer avec l’Albiceleste et malgré les succès récents, Ángel Di María n’a jamais pu se sevrer de ce qui s’apparente à une addiction médicamenteuse. "J'ai pu les réduire [les doses]. Je vais beaucoup mieux, mais c'est aussi quelque chose qui crée une certaine dépendance ? Ce sont des choses qui restent avec vous, qui vous marquent", a-t-il reconnu. Pas de quoi néanmoins l’empêcher de continuer à faire des merveilles sur le terrain avec Benfica, ce qu’il entend encore faire ce soir à l’occasion de la réception de l’AS Monaco en barrage retour de la Ligue des champions. Une Ligue des champions dont il vise encore le titre de meilleur passeur de l’histoire. Pas de quoi calmer ses angoisses et encore moins celles des Monégasques.