Les premiers barrages de l'histoire de la Ligue des Champions, qualificatifs pour les huitièmes de finale, ont rendu leur verdict ! Entre confirmations, malédiction et belles surprises, le spectacle et le suspense ont été au rendez-vous, et c'est tout le but de cette nouvelle formule, maintenir les supporters en haleine à chaque étape.

On commence par les confirmations attendues sur les matchs d'hier. Pour le coup, le PSG et Dortmund n'ont pas laissé place à l'effet de surprise après l'avoir emporté à l'extérieur sur le score de 3-0, respectivement à Brest et au Sporting Lisbonne.

Secoués dès la 11e minute par un sauvetage sur sa ligne de Marquinhos pour repousser une frappe de Mathias Pereira Lage, les Parisiens ont fait plaisir au Parc des Princes en s'imposant 7-0 là où le Borussia est resté bien plus sobre (0-0).

Le match référence de Kylian Mbappé avec le Real

Dans le plus gros choc de ces barrages, le Real Madrid a lui aussi confirmé la tendance, en éliminant Manchester City à la maison (3-1) après son succès 3-2 à l'aller en Angleterre. Un match marqué par la prestation exceptionnelle de Kylian Mbappé, qui a su mettre son équipe sur les bons rails d'un lob astucieux dès la quatrième minute avant de doubler la mise trente minutes plus tard, se retrouvant à la conclusion d'un mouvement collectif magnifique des Madrilènes.

A l'heure de jeu, le prodige du foot français a triplé la mise en profitant des largesses de Phil Foden pour conclure son festival d'une belle frappe du gauche dans le petit filet depuis l'extérieur de la surface. Au delà de son triplé, chacune des prises de balle du numéro 9 madrilène ont fait mouche et ont apporté le danger dans la défense des Citizens. Nul doute que ce « Hat trick » (son deuxième en moins d'un mois) est son match référence sous la tunique du Real Madrid... pour l'instant !

Monaco et la malédiction de la Luz

18 matchs et zéro victoire pour les clubs français en Coupe d'Europe sur les terres du Benfica Lisbonne... La malédiction s'est donc poursuivie mardi soir lors du match retour, où Monaco a échoué à son tour à l'occasion d'un match au scénario rocambolesque. Deux actions franches d'entrée, une tête de Breel Embolo qui touche le poteau et flirte avec la ligne d'Anatoliï Troubine pour se retrouver mené 1-0 sur la seule action portugaise, il y a de quoi être maudit.

Les joueurs du Rocher ont pourtant fait de leur mieux, parvenant à égaliser grâce à Takumi Minamino et même à prendre l'avantage sur une sublime offensive conclue par un plat du pied d'Eliesse Ben Seghir à la 52e minute. Jusqu'à la 75e minute, Monaco s'était ainsi offert le droit de disputer une prolongation.

Mais le sort s'est acharné, entre le penalty gag concédé par Thilo Kehrer et transformé par Vangélis Pavlídis à la 76e puis sur le troisième but d'Orkun Kökçü, effleurant le ballon à la réception du centre d'Alvaro Carreras pour faire poteau rentrant, trois minutes seulement après le troisième but monégasque de George Ilenikhena. Il faudra encore attendre pour voir un club français s'imposer sur la pelouse des Encarnados !

Bruges, Feyenoord et le PSV Eindhoven envoient les clubs italiens au tapis !

Parmi les surprises de ces barrages dès mardi soir, les Belges de Bruges et les Néerlandais de Feyenoord ont réussi l'exploit de sortir l'Atalanta Bergame, vainqueur de la C3 la saison dernière et le Milan AC.

Le Brugge KV avait déjà fait sensation en s'imposant 2-1 à l'aller, et a réussi à confirmer avec la manière en Italie. La précision clinique de Chemsdine Talbi a ainsi placé les Gazelles dans les meilleures disposition avec un doublé après seulement 27 minutes de jeu. La mission devenait alors impossible pour les Bergamasques après le but du 3-0 inscrit par Ferran Jutgla d'une sublime demi-volée dans les arrêts de jeu de la première mi-temps. Elle l'a été, avec une élimination marquée par la frustration de Rafael Toloi, expulsé à la 87e, pour un revers 3-1 au final.

Le Milan AC est également passé à la trappe mardi face à une équipe de Feyenoord qui a su tenir bon après l'avoir emporté 1-0 à l'aller. Les Milanais avaient pourtant fait le plus dur en ouvrant le score dès la première minute. Mais le deuxième but n'est jamais venu. Pire, l'expulsion de Théo Hernandez pour simulation à la 51e minute a mis la latéral français dans la sauce hollandaise, et le scénario cauchemardesque s'est finalement produit suite à l'égalisation de Julian Carranza à la 73e d'une tête propulsant Feyenoord en huitième de finale.

Puis hier, ce fut au tour de la Juventus de sombrer face à une formation du PSV Eindhoven qui avait déjà fait belle impression à l'aller. Les Turinois avaient alors dû s'arracher pour l'emporter 2-1, mais leur petit but d'avance n'aura finalement pas suffi face à la déferlante hollandaise...

Même malmenés après le nouveau but sensationnel d'Ivan Perisic, la Juventus a cru tenir le bon bout suite à l'égalisation de Timothy Weah d'une frappe surpuissante à l'entrée de la surface. Le deuxième but d'Ismael Saibari à la 74e a finalement envoyé les deux équipes en prolongation. C'est à ce moment là que le PSV Eindhoven a définitivement pris le dessus, multipliant les occasions jusqu'au but de la qualification signé Ryan Flamingo, à l'affût d'un ballon mal maîtrisé par Michele Di Gregorio. Car ni le poteau de Kenan Yildiz, ni la frappe envolée de Képhren Thuram n'ont pu inverser le cours du match. A l'arrivée, c'est un improbable 0/3 pour les clubs italiens !

Alphonso Davis cloue le Celtic

En roi du suspense, on retiendra enfin le but libérateur d'Alphonso Davies à la 94e minute pour sauver le Bayern Munich d'un faux pas face au Celtic Glasgow. Vainqueurs 2-1 en Écosse la semaine précédente, les Munichois ont eu toute les peines du monde pour arracher leur qualification, butant d'abord sur un Kasper Schmeichel impérial avant de concéder l'ouverture du score par Nicolas Kühn dans une Allianz Arena médusée.

Alors que les deux équipes se dirigeaient vers les prolongations, c'est donc le revenant Alphonso Davies, de retour de blessure, qui a donc sauvé le peuple bavarois, propulsant le ballon au fond des filets après un centre repoussé de Michael Olise. Entre ce passage imprévu par les barrages et cette qualification sur le fil, le Bayern Munich fait office de miraculé, mais est toujours en vie ! Place aux huitièmes de finale à présent, en espérant au moins autant de spectacle, de suspense et de rebondissements !