Calhanoglu, d'un Milan à l'autre...
AC Milan - Inter, dimanche (douzième journée de Serie A), c'est aussi l'occasion pour Hakan Calhanoglu de retrouver son ancien club.
Pratique pour éviter de déménager : Hakan Calhanoglu, homme de base du retour en grâce de l'AC Milan la saison dernière, est parti libre vers l'Inter cet été. Bénéficiant durant deux mois d'un statut de titulaire indiscuté, le canonnier turc avait marqué et passé dès le premier match de la saison, un carton face au Genoa (4-0). Sauf que depuis, il n'a plus inscrit un seul but et s'est contenté d'une simple autre passe décisive, chez la Fiorentina fin septembre (1-3). Petit à petit, son aura s'est étiolée et le mois d'octobre a inévitablement été plus compliqué pour lui. Simone Inzaghi n'a pas hésité à le laisser sur le banc lors des deux derniers matchs de Ligue des champions, et il sort de plus en plus tôt en Serie A - il n'a même quasiment pas joué lors de la défaite à la Lazio (3-1).
Il y a un peu plus d'un mois, le milieu offensif commençait à expliquer sa nouvelle panoplie avec les Nerazzurri (pour La Gazzetta dello Sport) : "J'avais plus de liberté à Milan, car je n'avais qu'un seul attaquant devant moi. A l'Inter, ils sont deux, donc je dois être en mouvement, ouvrir le jeu et récupérer des ballons. Je dois continuer à m'imprégner de cette nouvelle tactique, de ces mouvements au milieu." Avec Edin Dzeko et Lautaro Martinez en nouveaux partenaires à servir, plutôt que Zlatan Ibrahimovic, l'ancien n°10 de Leverkusen ne perd pas tant au change. Même s'il aurait sans doute préféré conserver Romelu Lukaku et Achraf Hakimi, qui lui auraient bien facilité le travail... Mais désormais, il n'est plus un axial pur comme il l'était dans l'autre club de la ville.
Dans un schéma en 3-5-2, c'est Marcelo Brozovic qui tient ce rôle. A la gauche du Croate, Calhanoglu est encore le préféré de ce poste précis du trident du milieu, mais Arturo Vidal ou Roberto Gagliardini le titillent clairement. Il lui faudra vite monter en cadence s'il veut enchaîner une troisième saison de Serie A à neuf passes décisives - il en avait délivré six et huit lors des deux saisons précédentes, marquant également neuf buts en 2020 pour sa saison la plus accomplie individuellement. "Les passes sont plus importantes pour moi", assure-t-il lorsqu'on lui demande s'il préfère terminer cet exercice 2021-2022 à dix buts, ou plutôt quinze passes... Pour le moment, on en est loin. Les supporters de l'AC Milan ont tout le loisir de railler le traître, même si lui assure que ceux qu'il croise en ville ne lui en veulent pas.