Le temps passe et Lionel Messi, bien qu’il paraisse inaltérable, approche doucement mais sûrement de la fin de sa carrière. Aussi, le 24 juin prochain, quatre jours après l’ouverture de la 48^e Copa America, l’Argentin fêtera son 37^e anniversaire. Un âge vénérable dans le sport de haut niveau qui pousse les observateurs à se demander s’il ne vit pas là ses dernières heures avec l’Albiceleste.

Une perspective que rejette le camp argentin, convaincu que la fin n’est pas encore venue. "Nous ne voyons pas ce tournoi comme son dernier avec l’Argentine", tranche Lisandro Martinez à l’occasion de la journée ouverte aux médias à Fort Lauderdale, où la sélection triple championne du monde prépare la défense de son titre continental. "Nous le voyons heureux et à un niveau très impressionnant. C’est tout ce que je peux vous dire", ajoute le défenseur qui loue aussi le calme et la joie de vivre de la légende argentine.

Le facteur X de l’Argentine

De son côté, Lionel Scaloni refuse aussi de spéculer sur l’avenir. "Nous, Argentins, sommes trop mélancoliques. Nous pensons déjà au jour où Messi ne sera plus là alors qu’il joue toujours. Profitons du spectacle et nous verrons ensuite. Je pense que ce qu’il fait aujourd’hui est tellement important pour tout le monde, pas seulement les Argentins parce que Léo joue pour ceux qui aiment le football", a rappelé le sélectionneur qui sait que son n°10 jouera encore un rôle central dans le tournoi à venir. "Jouer avec Leo est un plus très important pour nous. Tout le monde sait ce que Leo représente. Il est le meilleur joueur du monde", reprend Lisandro Martinez.

S’il n’a plus les jambes de feu de sa jeunesse, Lionel Messi n’en demeure pas moins un passeur de génie et un buteur redoutable, sans oublier un leader respecté et inspirant comme il l’a prouvé lors de la dernière Coupe du monde, remportée par l’Argentine. Aux Etats-Unis, où il joue à présent à l’Inter Miami, l’ancien Barcelonais tentera de guider une troisième de suite son pays au titre. "La Copa America est un tournoi compliqué. Sans aucun doute, tout le monde voudra nous battre", croit Lisandro Martinez. Mais avec l’octuple Ballon d’Or pas décidé à effectuer sa dernière danse, l’Albiceleste n’est pas prête à redescendre de son nuage.