Clermont : choqué par les insultes, Raka a pensé à arrêter
Alivereti Raka est revenu dans les colonnes de L’Equipe sur les insultes reçues après la défaite de Clermont face au Stade Toulousain et reste profondément marqué.
Alivereti Raka a connu une semaine cauchemardesque. Dimanche soir, Clermont s’est fait surprendre à domicile par une jeune équipe du Stade Toulousain (33-37), en clôture de la 16ème journée de Top 14. Après la rencontre, l’ailier a été la cible d’insultes sur les réseaux sociaux, de quoi profondément le marquer. Dans les colonnes de L’Equipe, l’international français a accepté de revenir sur ce moment difficile : « Lundi, au lendemain de notre défaite face à Toulouse, je n'avais pas passé une bonne nuit. J'avais de fortes douleurs à la tête, qui étaient encore présentes à mon réveil. Je suis donc allé à la pharmacie pour acheter des médicaments. J'ai vu que j'avais reçu un message privé sur Instagram. Mais je l'ai d'abord regardé sans y prêter plus d'attention, a expliqué le joueur. Puis une fois à la maison, j'ai lu le message qui était rédigé en anglais. J'ai tout de suite ressenti de la colère. Ce message était destiné à me faire du mal. Qu'on parle de rugby, dire que je suis nul, je m'en fous ! Mais insulter mes parents en disant qu'ils sont handicapés, ce qui est faux, ou me souhaiter une grave blessure, j'ai été choqué. Je ne comprenais pas pourquoi on pouvait me dire ça. »
Raka ne compte pas porter plainte pour l’instant
Alors qu’il fait depuis de longues saisons le bonheur de l’ASM, Raka n’a pas compris ce déferlement de haine le visant. A tel point qu’il a même songé à arrêter et rentrer dans son pays natal : « J'étais en colère, mais j'avais surtout beaucoup de tristesse en moi. J'ai montré le message à ma femme, Élodie. Sur l'énervement, je lui ai dit : "J'arrête tout, je veux rentrer aux Fidji auprès de mes parents." Je suis en France depuis dix ans et c'est la première fois qu'un truc pareil m'arrive. C'est marquant. » Alors qu’il a insisté pour jouer face à La Rochelle ce dimanche, l’ailier tente tant bien que mal de passer à autre chose et renonce pour le moment à porter plainte. Des dérives inacceptables.