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Paris 2024 : Michael Phelps admiratif de Léon Marchand
Aux premières loges, la légende américaine a assisté ébahi à l’avènement olympique du nageur français et n’est en rien surpris par ce qu’il a vu.
Les champions se reconnaissent entre eux et se comprennent au-delà de ce qu’on peut supposer. Une connexion presque mystique entre êtres hors normes. L’été dernier déjà, Michael Phelps était venu saluer Léon Marchand au bord du bassin de Fukuoka. Quelques instants plus tôt, l’impétueux nageur français venait de remporter le titre mondial sur 400 m 4 nages en rabotant le record du monde de l’Américain. Loin de se sentir dépossédé, ce dernier s’était montré sous le charme.
La semaine dernière, le plus grand sportif de l’histoire des Jeux olympiques n’a pas dévié de son sentiment et s’est laissé emporter par la vague Marchand qui a déferlé sur Paris 2024, et a renouvelé toute son admiration pour celui que tous les observateurs voient comme son successeur. "Je ne suis pas surpris par ce qu’a fait Léon", a d’emblée lâché l’homme aux 23 titres olympiques en marge d’un évènement promotionnel organisé par un de ses équipementiers, partagé avec les JO. "Je parle à Bob (Bowman, ancien entraîneur de Phelps et coach de Marchand, ndlr) presque tous les jours. Il me pose des questions sur les séries à faire à l’entraînement, les temps de récupération. Je suppose que je comprends ce qu’ils font chaque jour, ce vers quoi ils tendent. Léon a effectué le travail pour se donner la chance d’accomplir ce qu’il a accompli. Il était suffisamment concentré et prêt pour gérer la pression d’être ici. Il disposait de cette ambiance de l’espace. C’était génial à voir", a-t-il poursuivi, admiratif de la gestion par le Français du contexte particulier de vivre une compétition internationale et les JO de surcroît à domicile, chance qu’il n’a jamais eue.
Adoubé par Phelps
Au-delà de la gestion de l’évènement, c’est bien dans son approche de la compétition que Phelps se reconnaît en Marchand. "Quand je concourrais, j’essayais d’être le premier quel que soit ce que je faisais. Je suis sûr qu’il est animé par la même chose. Il essaie de faire ce que personne n’a jamais réalisé. Il a nagé le 400 m 4 nages en 4’2’’ (4’2’’50), il a remporté quatre médailles d’or à domicile. Personne n’avait jamais fait ça", constate-t-il.
Un talent qu’il a donc pu voir s’épanouir sur la plus grande scène du monde et qui l’a électrisé à l’image du doublé 200 m papillon-200 m brasse réussi la même soirée à moins de 2h d’intervalle. "C’est probablement l’un des meilleurs enchaînements que j’ai vu dans notre sport", a commenté l’homme qui a pourtant réussi l’exploit inégalé à ce jour de remporter 8 médailles d’or lors d’une même édition des Jeux olympiques (Pékin 2008) et est le sportif le plus décoré de l’histoire olympique (28 médailles dont 23 en or). "S’il veut battre mon record qu’il y aille. Je sais à quel point c’est dur mais aussi à quel point il est talentueux. Tous les records sont faits pour être battus", l’invite-t-il. A 39 ans, celui qui suit désormais la natation pour la télévision américaine est excité par les années à venir et le potentiel du Français. "J’ai hâte de voir ce qu’il fera ensuite", a terminé l’Américain. A Paris, la légende de Towson a transmis le témoin olympique au Toulousain, qui l'a empoigné avec grandeur.