Il y a du mieux pour la délégation tricolore. Certes, toujours pas d’or mais bel et bien de nouvelles médailles. Trois, pour être exact. Alors que la France n’avait pas remporté la moindre breloque la veille, une première dans cette édition des Jeux olympiques de Paris 2024, le mercredi 7 août a été plus prolifique pour le contingent tricolore qui a finalement rectifié le tir et ainsi renoué avec les podiums. Quatre jours avant la cérémonie de clôture qui se tiendra cette fois au Stade de France, la France continue de faire tourner son compteur à médailles, temporairement figé à 51. En attendant de nouvelles ? 

Mais avant de se projeter sur les potentiels chances de podiums tricolores en cette douzième journée de compétition, il est temps de faire un tour d’horizon des moments, prestations et émotions qui nous ont tenu en haleine tout au long de ce deuxième mercredi olympique. Ainsi, direction le site de Roland Garros qui a troqué sa terre battue pour les rings de boxe. Un ring qui a été le théâtre d’une nouvelle désillusion pour Sofiane Oumiha. 

Le rêve d’Oumiha s’est envolé

Médaillé d’argent à Rio en 2016, éliminé dès les huitièmes de finale il y a trois ans à Tokyo, le Toulousain de 29 ans était de retour en finale, cette fois chez les -63,5kg et donc à un combat de concrétiser son rêve : gravir le mont Olympe. Irréprochable depuis le début de ces Jeux, le Français s'est malheureusement incliné aux points par décision partagée face au Cubain Erislandy Alvarez Borges au terme d’un combat engagé et disputé tard dans la soirée. Dépité à l’issue de cette nouvelle désillusion, les genoux au sol et le visage marqué, Sofiane Oumiha repartira de Paris avec la médaille d'argent, la deuxième donc. Et une sacrée dose de regrets. 

Quelques minutes plus tôt, aux alentours de 22h, était engagé dans la demi-finale des +92kg un autre tricolore en la personne de Djamili-Dini Aboudou Moindze. A l’instar de son compatriote, le boxeur de 28 ans a été logiquement défait par l’Espagnol Ayoub Ghadfa sur le court central de Roland-Garros, décrochant au passage la médaille de bronze. Autre sport mais même résultat, Cyrian Ravet s’est lui aussi paré de la breloque bronzée dans le tournoi de taekwondo (- 63 kg). Le tout à la faveur d’un petit coup de pouce du destin. En repêchages après son élimination en quarts de finale, il s'est défait de Yohandri Granado avant d'apprendre le forfait de Vito Della Aquilla, champion olympique en titre mais blessé à l'adducteur. Une aubaine pour le Tricolore, offrant à la France sa 49e médaille dans ces JO.

Quid des sports co ? 

Il n’y a pas que les sports de combat dans ces Jeux olympiques. Bien évidemment, les sports collectifs tricolores étaient à l’honneur ce mercredi avec des résultats mitigés. Toujours aussi impliqués pour donner de la voix et afficher leur enthousiasme débordant, les supporters français sont en effet passés par toutes les émotions dans cette journée traversée comme des montagnes russes. Tout d’abord  avec la cruelle élimination de l’équipe de France de handball en quarts de finale du tournoi. Face à l'Allemagne, les Bleus ont passé la majeure partie du match en tête, avant de voir leurs adversaires revenir sur le fil sur une grossière erreur de Dika Mem, et ensuite craqué en prolongations (35-34). Une défaite qui scelle la carrière de Nikola Karabatic en équipe de France après 22 ans de service.

Forcément meurtris suite à ce dénouement tout aussi cruel que rocambolesque, les fans tricolores ont pu retrouver le sourire avec l'équipe de France féminine de basket. A l’instar des coéquipiers de Victor Wembanyama la veille, les Bleues ont à leur tour fait le boulot contre l'Allemagne afin de valider leur ticket pour le dernier carré de la compétition (84-71). De leur côté, les volleyeurs français sont à un pas d'un doublé historique suite à leur démonstration réalisée ce mercredi à l’Arena Paris Sud. Sur un nuage, libérée et poussée par un public chauffé à blanc, la France a en effet complètement dominé sa demi-finale face à l'Italie (25-20; 25-21; 25-21) pour s’offrir une deuxième finale olympique consécutive. Stratosphérique. 

La sensation Ducos

Très attendue avant le début de la compétition de golf du fait de son nouveau statut acquis sur le circuit pro, Céline Boutier a de son côté géré cette pression et réussi une entame de tournoi impeccable. A la faveur d’une première journée conclue en 65 coups (-7), la septième joueuse mondiale compte trois coups d’avance sur la deuxième et a idéalement commencé sa compétition sur le Golf National. 

A Saint-Denis, Clément Ducos a une nouvelle fois volé sur la piste violette du Stade de France pour justifier son titre de sensation de l'athlétisme français en cette campagne olympique. Après avoir explosé son record personnel en série, Clément Ducos, deuxième temps des qualifiés derrière Karsten Warholm, est à nouveau passé sous la barre des 48 secondes pour valider son ticket pour la finale du 400m haies. Au rang des déceptions, Sasha Zhoya, Raphaël Mohamed et Wilhem Belocian n’ont pas passé le cap des demi-finales sur le 110 m haies.