Paris 2024 : Le programme du 5 août
Les Bleus espèrent briller en kayak pour entretenir la dynamique alors qu’Armand Duplantis visera encore une fois les cimes de l’Olympe à la perche en soirée.
Après un triathlon raté par l’équipe de France (4e) aux premières lueurs du jour, tous les espoirs ne sont pas perdus pour la délégation tricolore de vivre une nouvelle journée pleine de promesses.
Sous un soleil franc, les kayakistes auront une très belle carte à jouer dans la nouvelle épreuve de kayak cross. Pour le moment, Camille Prigent et Angèle Hug chez les filles et le duo Boris Neveu-Titouan Castryck ont parfaitement su négocier les remous de la lessiveuse de Vaires-sur-Marne. Ils chercheront à reproduire leurs performances pour qui sait apporter deux nouveaux titres à la France. Ce serait une drôle d’ironie pour Neveu qui a 38 ans vit ses premiers Jeux olympiques après une litanie de désillusions et de rendez-vous manqués avec les iconiques anneaux.
Les Lebrun toujours dans le jeu
Ce lundi sera aussi marqué par le début de l’épreuve par équipes de tennis de table. Bronzé hier, Félix Lebrun retrouvera son frère Alexis et Simon Gauzy pour disputer leur 8e de finale contre la Slovénie. Les Tricolores peuvent rêver à un podium bien que placer dans la moitié de tableau de la Chine, quadruple tenante du titre d’une épreuve introduite en 2008. Les filles, bronzées mondiales l'an dernier, seront, elles, confrontées d'entrée à la Thaïlande.
Le cyclisme n’a pas encore dit son dernier mot non plus. Au sortir d’un week-end auréolé de deux médailles et encore enivrés par le triplé historique du BMX, le cyclisme français s’apprête à vibrer encore fort avec le début des épreuves de cyclisme sur piste. Dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’équipe de France de poursuites de Thomas Boudat et Benjamin Thomas cherchera à se sortir des qualifications en fin d’après-midi avant que la vitesse par équipes, portée par Sébastien Vigier, ne veuille les imiter. Deux belles chances pour la suite alors que l’épreuve de vitesse par équipes femmes se disputera sans les Françaises, non qualifiées.
Des demies à croquer
La soirée promet d’être agitée avec deux demi-finales particulièrement intéressantes à suivre et qui pourraient bien assurer deux nouvelles breloques aux Français. Hier, les basketteurs du 3x3 ont créé la sensation en éliminant en quarts de finale la Serbie, sextuple championne du monde et grande favorite à l’or. Les voilà donc dans le dernier carré, opposés à la Lettonie (à 19h) et escortés de nouveaux espoirs. Une victoire et Lucas Dussolier et ses camarades s’ouvriraient les portes de la finale (22h35), s’assurant de disputer l’or ou l’argent aux Lituaniens ou aux Néerlandais.
Une perspective qui plairait aussi aux footballeurs. Loin de la fête parisienne, Thierry Henry, Alexandre Lacazette et les autres se verraient bien rejoindre la capitale française après avoir sillonné le reste du pays. Un retour qu’ils souhaitent en grande pompe pour venir jouer la grande finale olympique au Parc des Princes. Pour cela, il faudra mater les Egyptiens, un obstacle loin d’être insurmontable pour des Bleus en mission et désireux de toucher à l’or, 40 ans après le seul titre français décroché à Los Angeles.
Du côté de Tahiti, il faudra aussi lorgner vers la vague de Teahupoo où Johanne Defay chez les femmes et Kauli Vaast chez les hommes prendront part aux demi-finales. La première affrontera l’Américaine Caroline Marks (à 20h12), quand le second devra en découdre avec le Péruvien Alonso Correa (à 19h). Les finales sont prévues à 22h46 pour les hommes et 23h27 pour les femmes.
Duplantis vers les étoiles ?
La natation ayant refermé sa semaine, la soirée sera rythmée par l’athlétisme où le clan français poussera fort pour accompagner le bras de Mélina Robert-Michon. La porte-drapeau française est en finale du disque pour ses 7es Jeux olympiques et peut rêver d’un nouveau podium après l’argent de Rio en 2016. A 21h47, tout le Stade de France encouragera Rénelle Lamotte en finale du 800 m, pour la première fois de sa carrière aux JO. Deux tours de piste pour s’inventer un chemin vers un improbable podium.
Outre Sandra Elkasevic (ex-Perkovic) qui livrera un immense duel avec la championne olympique en titre Valarie Allman au disque, la soirée d’athlétisme scintillera avec la folle de la présence de Faith Kipyegon et Mondo Duplantis. Double championne olympique du 1 500 m, la Kényane tentera d’étendre son règne sur le 5 000 m après être devenue championne du monde l’année dernière. De son côté, le Suédois se battra avec lui-même à des hauteurs que ses rivaux ne peuvent qu’illusionner. L’enjeu n’est pas tant de savoir s’il va conserver son titre, ce qui semble une évidence sauf énorme surprise et ce qui n’a jamais été fait depuis l’Américain Bob Richards (1952 et 1956), mais bien de connaître la hauteur qu’il franchira et s’il ajoutera un nouveau centimètre à son record du monde, déjà perché à 6,24 m depuis le 20 avril dernier. De quoi étirer le suspense jusque tard dans la soirée.