“Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne”. La célèbre phrase prononcée par Gary Lineker en 1990 n’a jamais semblé aussi anachronique. Le Bayern Munich ne dira pas le contraire. Après une demi-finale aller de Ligue des Champions conclue sur un score de parité (2-2), la formation bavaroise a, un temps, pensé arracher son ticket pour Wembley lors de la manche retour face au Real Madrid (2-1). 

Devant un stade Santiago-Bernabeu incandescent, les partenaires de Harry Kane ont en effet ouvert la marque par l’intermédiaire d'Alphonso Davies (68e), avant de subir un revirement de situation tout aussi fatal qu’inattendu. Entré en jeu en fin de partie, Joselu s’est transformé en héros improbable, inscrivant un doublé salvateur en trois minutes (88e, 90+1). Ce scénario complètement dingue, dont seuls les Merengues semblent détenir le secret, permet à la Casa Blanca de rentrer un peu plus dans l’histoire de la compétition.

Une 18ème finale pour le Real

Et pour cause, le Real Madrid s'est qualifié pour la 18ème finale de Ligue des Champions de son histoire. Un record, bien sûr. A titre de comparaison, le Milan AC et le Bayern Munich, deuxièmes de ce classement, ont rallié ce stade de la compétition à 11 reprises. Vainqueur de 14 des 17 précédentes finales, le récent champion d'Espagne va ainsi tenter de soulever un 15ème trophée aux grandes oreilles face au Borussia Dortmund, à Wembley, le 1er juin prochain. 

Visiblement jamais rassasiés, les protégés de Carlo Ancelotti rallient également la finale pour la sixième fois sur les onze dernières éditions. Assez rare pour être souligné, la dernière fois que le Real Madrid s’est incliné à ce stade de la compétition était en 1981. Cette année-là, la Casa Blanca avait trébuché face à Liverpool au Parc des Princes sur la plus petite des marges (0-1). 

Le Borussia Dortmund est donc prévenu. Tombeur du PSG en demi-finales (1-0, 0-1), le club de la Ruhr aura fort à faire pour sa troisième finale de Ligue des Champions. L’ogre Real Madrid lui fera face et aura nulle autre motivation que de magnifier son histoire dans la plus belle des compétitions.