Thilo Kehrer va humer à nouveau le doux parfum de la Ligue des Champions. Au sortir de deux années passées du côté de Londres et West Ham, où il a eu la chance de remporter la Ligue Europa Conférence en 2023 avant de disputer la Ligue Europa la saison suivante, le défenseur central renoue en effet cette semaine avec la plus prestigieuse des compétitions continentales. Cette fois, l’international allemand ne le fera pas sous les couleurs du Paris Saint-Germain, club au sein duquel il a évolué pendant quatre ans entre 2018 et 2022, mais avec le maillot de l’AS Monaco sur le dos. 

Lui qui a eu l’occasion de prendre part à la finale de la Ligue des Champions 2020 aura pour rôle de transmettre son expérience à un club monégasque qui n’a plus fait son apparition dans la compétition depuis six ans. D’ailleurs, quel est le plus beau souvenir de Thilo Kehrer dans son parcours en C1 ? "C'est la soirée du match retour contre Dortmund (saison 2019-2020, ndlr). On perd en huitièmes de finale aller (1-2) et, au Parc des Princes, à huis clos, on gagne le retour (2-0) avec les supporters dans la rue, devant le stade”, a révélé dans un premier temps le défenseur polyvalent, lui qui devrait être titulaire pour affronter le redoutable FC Barcelone à Louis II ce jeudi.

 “J’ai surtout appris par l’observation”

“Et c'était pareil lors du Final 8 : en termes d'équipe, on sentait une vraie force. J'ai aussi connu ça les six premiers mois après mon arrivée, en 2018-2019, avec Thomas Tuchel. Après, ce qu'il s'est passé face à Manchester United (2-0, 1-3) a été un coup difficile…", a avoué l'ancien Parisien lors d'une interview accordée à L'Équipe.

Même s’il n’a jamais pu soulever le trophée aux grandes oreilles durant son aventure dans la capitale tricolore, Thilo Kehrer (27 ans) reconnaît avoir mûri aux côtés de joueurs d’un tout autre calibre. “J’ai surtout appris par l’observation, dans la façon de s’entraîner de joueurs plus expérimentés, comme Thiago Silva, Marquinhos, Marco Verratti ou d’autres”, explique-t-il avant de conclure. “Je pouvais voir leur concentration pour ces matchs-là. Le focus était plus grand. En même temps, il y avait de la décontraction : la sérénité de celui qui est prêt pour le moment qui arrive. Si tu y vas et que tu veux trop bien jouer le match, tu auras trop de tension et ça n’aidera pas”. Une expérience très enrichissante qui lui a visiblement permis de parfaire ses qualités tout en apprenant à aborder ces rendez-vous capitaux avec une approche différente. Il ne tient plus qu’à l’international allemand de transmettre ces acquis à des Monégasques avides d’un nouveau frisson européen.