De 2010 à 2013, David Villa a fait les belles heures du FC Barcelone. Transféré en provenance de Valence, l’attaquant espagnol s’est intégré au collectif dirigé par Pep Guardiola, puis Tito Vilanova pour former avec Pedro et Lionel Messi l’un des tridents les plus redoutés d’Europe. "C'était incroyable ! Quand on a su que Valence devait me vendre, la meilleure décision était d'aller au Barça. Je voulais être dans un club comme celui-ci, avec une équipe comme celle-ci, avec un si bon entraîneur et de si bons joueurs. J'ai beaucoup aimé, surtout la première saison. C'était incroyable. Cette année-là, nous avons pratiquement tout gagné : la Liga, la Ligue des Champions et la Supercoupe d'Espagne. Nous n'avons perdu qu'un seul match et c'était merveilleux", se souvient-il, assurant à Mundo Deportivo avoir vécu en Catalogne l’une des plus belles étapes de sa vie.

Retiré des terrains depuis cinq ans, David Villa a conservé son lien avec le football. À travers son entreprise DV7 Group, il gère notamment des académies de football et collabore avec le Benidorm FC, tout en remplissant un rôle d’ambassadeur auprès de la Liga, l’UEFA et la FIFA. Des activités qui ne l’empêchent pas, au contraire, de suivre avec attention l’actualité du football et tout particulièrement celle de son ancien club. "J'essaie de regarder autant de football que possible", explique le champion du monde 2010.

Il ne voit aucune limite à Yamal

Une veille qui lui permet d’apprécier le renouveau actuel du FC Barcelone et de Robert Lewandowski. Moins en verve la saison dernière, le Polonais trône au sommet du classement des buteurs en Liga avec 20 buts et figure parmi les plus fines gâchettes de la Ligue des champions (9 buts). Une forme resplendissante à 37 ans qui ne surprend pas outre mesure David Villa. "C'est un footballeur et un attaquant fantastique. Il l’a prouvé tout au long de sa carrière. Je n'aime pas regarder l'âge parce que chacun a ses propres performances sur le terrain au-delà de ce qu'indique sa carte d’identité. On arrive à un âge où on a tous souffert, on commence à se blesser et le corps ne répond plus de la même manière, mais Lewandowski est une bête, on le voit tous les jours. Il joue beaucoup de matchs et est dans une condition physique fantastique (…) Il est très bon et on voit qu'il a confiance en lui", observe l’Asturien à propos de son lointain successeur à la pointe de l’attaque barcelonaise.

Une forme surveillée de près par Hansi Flick que le Polonais pourra afficher sur la pelouse du stade olympique Lluís-Companys à l’occasion du huitième de finale retour des Blaugranas contre Benfica. Discret à l’aller à Lisbonne, il cherchera à se montrer décisif devant son public, tout comme Lamine Yamal.

S’il a fait l’éloge de Robert Lewandowski, David Villa a, comme beaucoup, les yeux de Chimène pour la nouvelle coqueluche catalane. "Il est hors du commun. Il fait partie de ces joueurs qui sortent du lot de temps en temps (…) Je pense qu'il va marquer une époque. Je ne le dis pas, il le prouve. Et d'après ce que je vois sur le terrain, il est difficile de lui trouver une limite, il faut attendre de voir jusqu'où il ira", commente-t-il toujours dans le quotidien sportif catalan, tout en appelant à protéger un joueur qui n’a encore que 17 ans et réalise des choses anormales pour son âge. Ce soir, l’ancien attaquant de Valence suivra encore de près les performances de l’Espagnol et du Polonais mais aussi celles de tout le collectif barcelonais avec l’espoir d’une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions.