Avec le Stade Brestois, on ne s’est toujours pas sur quel pied danser. En difficulté et incapable de trouver de la constance dans ses performances en Ligue 1 depuis le début de la saison, en témoigne cette 11ème place décevante au classement, le club breton est pourtant littéralement transfiguré et sûr de ses forces lorsqu’il entend l’hymne de la Ligue des Champions retentir. Et pour cause. Invaincus depuis le coup d’envoi de la saison régulière de la compétition, les hommes d’Eric Roy ont ainsi enchaîné ce mercredi un quatrième match sans défaite en allant chercher une victoire méritée sur le terrain du Sparta Prague (2-1). 

A la faveur de ses trois succès et son match nul obtenus dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, le Stade Brestois continue non seulement de défier tous les pronostics en occupant une incroyable et complètement inattendue 4ème place au classement général de la saison régulière à mi-parcours, mais aussi de répondre à l’ensemble de ses détracteurs. "Les gens ne comptaient pas sur nous et puis on est là. On répond présent. Donc j’espère à l’avenir que ça donnera des idées et puis que ça changera les mentalités", a lâché Kenny Lala en zone mixte au sortir de ce succès, lui qui était fier de la réponse apportée sur le pré alors que beaucoup d’observateurs se montraient guères optimistes vis-à-vis du SB29 en C1 cette saison.

La maitrise du SB29

"Même si on part de zéro il faut toujours avoir du respect pour les autres et toujours souhaiter le meilleur. C’est comme ça, on l’accepte mais au final ça nous pique aussi. Ça nous met dedans et ça nous motive pour montrer le contraire”, a ensuite ajouté le latéral, auteur une nouvelle fois d’une belle prestation sur la pelouse du Sparta Prague. Plus que cette volonté inébranlable de prouver qu’ils méritent leur place en Ligue des Champions, c’est surtout la copie rendue encore une fois par les Pirates, propre et sans fioriture mis à part ce but encaissé en fin de match, qui interloque. Des supporters jusqu’à l'entraîneur finistérien. 

“Je retiens ce sentiment de maîtrise, ce sentiment d'avoir fait le match que l'on souhaitait faire, avec, je trouve, pas mal de maturité, alors qu'on est quand même des novices à ce niveau-là. Il y a beaucoup de fierté quand on prépare les matches avec le staff, de voir que derrière, ça se traduit sur le terrain et que (face aux) écueils qu'on avait imaginés, on puisse se mettre au niveau dans l'intensité, dans l'impact”, a ainsi relevé de son côté Eric Roy au moment d’analyser la performance de son équipe en conférence de presse. Après cette nouvelle belle soirée continentale, il est temps de se projeter pour le Stade Brestois, qui croisera le fer dans trois semaines avec une équipe bien plus coriace, le FC Barcelone. 

“Il est évident qu'aller à Barcelone pour gagner, ça, c'est encore une autre histoire (...) On va espérer que dans quelques jours, ils baissent un petit peu de régime, mais je ne suis pas sûr...", a d’ailleurs plaisanté le coach des Pirates, alors que les partenaires de Jules Koundé se sont promenés ce mercredi sur la pelouse de l'Etoile Rouge de Belgrade (5-2). Mais avant de préparer cette opposition historique dans l’histoire du club breton, l’heure est à la célébration. Enfin, le temps de quelques heures puisque la Ligue 1 reprend ses droits dès ce week-end et que Montpellier attend de pied ferme cette formation finistérienne décidée à surfer sur sa dynamique européenne pour relever la tête en championnat.