"C’est une finale qui, sur le plan personnel, peut signifier quelque chose de très beau, quelque chose d’historique. Cette finale a un petit plus particulier pour cette raison", convient Dani Carvajal. Ce petit plus, c’est d’inscrire son nom à côté d’un record qu’on pensait inatteignable, celui établi par Francisco Paco Gento, en un autre temps.

Aux premiers jours de la Coupe d’Europe quand celle-ci ne concernait encore que les champions de chaque pays, le Real Madrid avait tout de suite imposé sa domination. Avec une équipe formidable composée des Di Stefano, Puskas, Kopa et tant d’autres, les Merengues confisquèrent les cinq premières éditions entre 1956 et 1960. Le début de l’idylle entre le club et la compétition. Gento poussa le vice et en 1966 fut encore là pour soulever un 6^e trophée.

Kroos a commencé en 2013

Depuis plus personne ne s’était approché de cette marque, la faute à une concurrence accrue et un trophée changeant régulièrement de mains. Jusqu’à aujourd’hui. Ce samedi, ils sont quatre à pouvoir rejoindre Gento dans la légende, tous portant encore le maillot immaculé : Nacho, Dani Carvajal, Luka Modric et Toni Kroos. Si les trois premiers ont été de toutes les conquêtes depuis 2014 et la fameuse Decima, l’Allemand est arrivé dans la capitale espagnole avec déjà une couronne européenne acquise en 2013 avec le Bayern Munich. Qu’importe, les quatre Madrilènes égaleront leur illustre aîné en cas de succès contre le Borussia Dortmund. Une motivation intime de plus pour eux, Toni Kroos jouant là aussi le dernier match de sa riche carrière.