- Accueil >
- Football >
- Ligue des champions >
- Ligue des champions : Alisson aime le défi avec les attaquants
Ligue des champions : Alisson aime le défi avec les attaquants
Grand homme du match aller au Parc des Princes, le gardien brésilien de Liverpool a expliqué comment il appréhende son rôle.
Les attaquants du Paris Saint-Germain ont dû en faire des cauchemars dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Quelques heures auparavant, Alisson Becker avait pris toute la lumière au Parc des Princes, repoussant toutes les tentatives parisiennes et notamment celles de Khvicha Kvaratskhelia. Le Géorgien avait pourtant tout essayé, frappant du gauche et du droit sans succès. "C'est probablement la performance de ma vie. Le manager nous a dit à quel point il serait difficile de jouer contre le PSG, à quel point ils sont bons avec le ballon et que nous devrions être prêts à souffrir. Nous savions ce qui nous attendait", réagissait la semaine dernière sur TNT Sports le joueur du huitième de finale aller.
Avec neuf arrêts, l’international brésilien a montré combien un gardien pouvait aider à gagner un match après avoir tout fait pour que son équipe ne le perde pas. Jamais un portier de Liverpool n’avait réussi une telle performance depuis 2003-2004 et le début des analyses d’Opta. S’il a écœuré les Parisiens, Alisson n’en est pas à son coup d’essai. A 32 ans et après six ans et demi chez les Reds, il s’est imposé comme l’un des meilleurs spécialistes à son poste. Un statut acquis à la faveur d’un sens aigu du duel. Loin d’attendre sur sa ligne, le Brésilien n’hésite pas à aller au-devant du danger. "Faire des arrêts loin de ma ligne, c'est personnel, c'est aussi une question de mentalité. J'aime être sur le front de l'attaque", a-t-il dit à CBS Sports.
"Il est incroyable"
Au-delà de l’état d’esprit, l’ancien de l’AS Rome voit dans son attitude une stratégie susceptible de déstabiliser les attaquants adverses. "Je pense qu'en tant qu'attaquant, si vous regardez le gardien et qu'il est immobile, puis que vous regardez le ballon et que, lorsque vous relevez la tête, le gardien est juste devant vous, il est difficile de faire quelque chose. Je ne peux pas toujours le faire, mais si je peux le faire, j'essaie de rendre la situation plus facile pour moi pendant le match", a-t-il dévoilé à la chaîne américaine. C’est ainsi qu’il avait repoussé Bradley Barcola avant de l’obliger à précipiter sa reprise du gauche, parti dans les nuages parisiens. Une manière bien à lui de concevoir son rôle et qui lui réussit visiblement, comme en attestent les 21 buts encaissés en 27 matchs toutes compétitions confondues. "Il est incroyable, le meilleur au monde. Il le montre à chaque match et nous permet de rester dans le coup. Sans lui, je ne sais pas où nous serions", l’a encensé sur TNT Sports Harvey Elliott, l’autre bourreau du PSG auteur du but de la victoire des Reds.
Un avis partagé par Arne Slot qui ne s’attendait pas à trouver un gardien aussi fort en débarquant à Liverpool l’été dernier. "Je ne pense pas avoir déjà travaillé avec un gardien de ce niveau (…) J'ai eu de très bons joueurs en tant que manager, mais jamais le meilleur gardien du monde jusqu'à présent", a convenu le manager néerlandais. Une assurance presque tous risques, dont le rôle sera encore essentiel ce mardi soir à Anfield, bien qu’une performance aussi éblouissante qu’à Paris soit difficile à reproduire. Les hommes de Luis Enrique peuvent néanmoins se rassurer en se disant que le rempart brésilien a aussi des failles. Le week-end dernier, il s’est rendu coupable d’une intervention complètement manquée sur le but de Southampton. Une erreur qu’il ne pourra pas se permettre face à la puissance offensive du Paris Saint-Germain, surtout que le champion de France sera moins généreux que le dernier de Premier League, battu par les Reds 3-1.