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Premier League : La charge de Manuel Akanji contre la folie des calendriers
Le défenseur suisse de Manchester City s’est plaint du manque de repos accordé aux joueurs par des programmations de plus en plus denses.
Manuel Akanji tape du poing sur la table. Alors qu’une plainte a été déposée récemment contre la FIFA pour dénoncer l’augmentation jugée exponentielle du nombre de matchs au cours de la saison avec pour point d’achoppement la refonte de la Coupe du monde des clubs, la même saison que celle des coupes d’Europe, et que de nombreux acteurs commencent à critiquer de plus en plus ouvertement la construction du calendrier aux échelles nationales, continentales et internationales, Manuel Akanji est venu en rajouter une couche.
"C’est sans fin"
Titulaire régulier au sein de la défense de Manchester City, l’international suisse a pris position contre la folie qui semble avoir saisi les instances du football et dénonce le manque de considération à l’égard des joueurs et de leur droit au repos. "C’est tellement dur. Imaginons que vous gagnez le championnat ou la Coupe, et qu’ensuite vous allez en finale de la Coupe du monde des clubs (13 juillet, ndlr), le Community Shield est trois semaines derrière. Quand pouvons-nous prendre des vacances ?", s’est ému le défenseur de 29 ans avant de poursuivre sa démonstration édifiante. "Il n’y a pas de break l’hiver donc si nous sommes chanceux, nous avons deux semaines et ensuite, nous devons être de retour pour la saison suivante. Puis, la saison d’après, il y a la Coupe du monde. C’est sans fin."
Une prise de parole très forte qui a le mérite de mettre encore un peu plus en avant un mal-être de plus en plus prégnant dans le football. Face à cette dérive, Manuel Akanji se sent démuni et craint de devoir écourter sa carrière par épuisement. "A un moment, vous serez tellement épuisé que vous ne pourrez plus jouer d’autres matchs. Puis, il y aura des blessures, c’est certain. Nous nous entraînons aussi dur que possible et nous sommes en forme mais il doit y avoir une limite. Peut-être devrais-je prendre ma retraite à 30 ans", a-t-il dit las.
Au-delà de son cas personnel, l’Helvète qui a disputé 56 matchs la saison dernière et 62 celle d’avant, souhaite qu’une prise de conscience ait lieu et vite. "Vous ne pouvez pas ajouter des matchs et dire que tout ira bien comme avant. Vous devez penser aux joueurs aussi", a-t-il sommé.