En cinq ans, Mikel Arteta a pu tester de nombreuses approches pour contrarier Manchester City. Fin connaisseur des schémas mancuniens pour avoir été l’assistant de Pep Guardiola, il avait d’abord choisi d’opposer le jeu au jeu mais face aux raclées reçues, il avait décidé de changer son fusil d’épaule avec un certain succès. En effet, la saison dernière, les Gunners ont adopté une attitude plus dure et restrictive, montrant les muscles pour chahuter leurs rivaux. Peu académique et esthétique mais redoutable d’efficacité puisqu’ils n’avaient concédé aucun but.

Hier encore, les hommes de Mikel Arteta ont appliqué la même recette avec succès jusqu’à ce que Leandro Trossard ne récolte un deuxième jaune pour une charge dans le dos de Bernardo Silva. Ce dernier, d’ailleurs, n’a pas vraiment apprécié l’attitude des visiteurs. "Dès la première action, nous avons compris ce qui allait se passer. Un joueur (Rodri) a été blessé après avoir été envoyé au sol deux fois en dix minutes. Nous avons encaissé un but parce que l'arbitre a appelé notre capitaine et ne lui a pas permis de reprendre sa place. Le deuxième but est dû à leur blocage habituel sur notre gardien, autorisé par l'arbitre. Ensuite, l'arbitre a autorisé une série d'événements qui ont fait perdre du temps", a noté pour TNT Sports Brazil l’international portugais, visiblement peu client de la manière de procéder d’Arsenal.

La comparaison avec Liverpool

Si les Gunners sont leurs rivaux principaux depuis deux saisons, Bernardo Silva préférait nettement les affrontements du passé avec Liverpool et n’a pas manqué de le faire savoir. "Liverpool nous a toujours affrontés face à face pour essayer de gagner les matches, donc de ce point de vue, les matches contre Arsenal n'ont pas été comme ceux que nous avons eus et avons encore contre Liverpool", a-t-il constaté avant d’ajouter. "Il n’y avait qu’une seule équipe venue pour jouer au football. L’autre était venue pour jouer avec les limites autorisées par l’arbitre." Une vision très opposée à celle que revendique et défend le meneur de jeu portugais, ainsi que l’équipe de Pep Guardiola.

Loin de s’offusquer de ce jugement et outre sa critique de l'arbitrage, Mikel Arteta préférait noter combien son équipe avait été valeureuse en infériorité numérique. "C'est un miracle que nous ayons joué 56 minutes à l'Etihad avec 10 hommes. C'est incroyable ce que nous avons fait (…) Je peux vous dire que 99 fois sur 100, si vous jouez 56 minutes contre cette équipe avec 10 hommes, vous devez perdre et par beaucoup de buts d’écart", a indiqué le manager espagnol, pas vraiment ravi par le scénario alors qu’il pensait tenir la victoire avant l’égalisation de John Stones à la 90+8’ (2-2). Si les deux camps semblent irréconciliables, la rivalité entre eux sera encore vivace cette saison. Le match retour à l’Emirates Stadium début février promet des retrouvailles encore une fois musclées.