Sadio Mané et Mohamed Salah ont formé l'un des duos les plus incroyables de l'histoire de la Premier League, affolant tous les compteurs statistiques et s'offrant également une Ligue des champions. Et pourtant, selon le troisième attaquant de l'époque, le Brésilien Roberto Firmino, les deux ailiers étaient loin d'être très amis : "Je connaissais très bien ces gars, peut-être mieux que quiconque. C’était moi sur le terrain, en plein milieu d’eux. J’ai vu de mes propres yeux les regards, les grimaces, le langage corporel, l’insatisfaction lorsque l’un était en colère contre l’autre. Je pouvais le sentir", peut-on lire dans un extrait tiré du livre écrit par l'avant-centre : Sí, señor, My Liverpool Years, repartagé par le Guardian.

Dans son livre, Firmino explique qu'il a plusieurs fois dû jouer le rôle de médiateur entre ses deux coéquipiers. Il commence par décrire des débuts assez frustrants, face à la gourmandise de Salah, ballon au pied : "Je ne sais pas s’il en était conscient ou non, mais Salah frustrait tout le monde lorsqu’il ne passait pas le ballon. Je savais comment gérer cette situation mieux que quiconque. Klopp a abordé ce problème devant nous tous : lorsqu’un coéquipier était dans une meilleure position, le ballon devait lui être passé. C’était une consigne claire visant Salah." Le Brésilien reconnaît également les efforts faits par l'Égyptien pour améliorer cet aspect de son jeu.

"Ils ont toujours agi avec le plus grand professionnalisme" 

Et quand on aligne deux ailiers qui ont tous deux autant faim de buts, cela fait des étincelles. Roberto Firmino décrit son ancien coéquipier sénégalais comme quelqu'un d'entier : "Mané était plus intense dans les bons comme dans les mauvais moments. C’était le plus explosif de nous trois et c’était aussi la personne avec qui j’avais le plus de liberté pour discuter de ce sujet." Face à la frustration de son ami, "Bobby" déclare qu'il a plusieurs fois dû calmer Sadio Mané : "Je lui parlais toujours, lui donnais des conseils, essayais de le calmer. Je lui disais de trouver la paix, de jouer pour l’équipe et de rester détendu." Enfin, le Brésilien assure que ses deux compères du front de l'attaque ont toujours su rester professionnels malgré les inimitiés : "Ils n’ont jamais été les meilleurs amis ; chacun restait seul. Il était rare de les voir parler tous les deux et je ne sais pas si cela avait à voir avec la rivalité égypto-sénégalaise dans les compétitions africaines. Je ne sais vraiment pas. Mais ils n’ont jamais cessé de parler, n’ont jamais rompu leurs liens. Ils ont toujours agi avec le plus grand professionnalisme."