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Olympique de Marseille : s'inspirer de Bologne pour triompher à Bergame ?
Il y a 25 ans, l'OM se qualifiait en finale de la Coupe UEFA au terme d'un match épique à Bologne après avoir concédé le match nul au Vélodrome. Un scénario qui ressemble, pour l'instant, à celui de la confrontation entre l'Atalanta Bergame et l'OM qui se retrouvent ce soir pour la manche retour.
Les grandes oppositions entre l'Olympique de Marseille et les clubs italiens sur la scène européenne ont nourri l'histoire du club provençal depuis maintenant près de 35 ans.
Il y a eu le mythique OM-Milan de 1991 en quarts de finale de la Ligue des Champions, celui de 1993 en finale bien sûr, mais aussi l'Inter Milan en quarts de finale de la Coupe UEFA en 2004, un OM-Lazio mémorable en Coupe Intertoto en 2005, et enfin l'OM – Inter Milan en 8e de finale de la Ligue des Champions en 2012, la dernière fois que les Olympiens ont accédé aux quarts de finale de la C1. Tout ça pour arriver jusqu'à cet OM-Atalanta Bergame en demi-finale de la Ligue Europa, dont le match retour se déroule ce soir, au stade Atleti Azzurri d'Italia.
Deux rencontres sous haute tension
Parmi les duels franco-italiens qui ont alimenté la légende de l'OM en Coupe d'Europe, il y a aussi eu le Bologne FC. C'était il y a 25 ans, lors de la saison 1998-1999, en demi-finale de la Coupe UEFA. Et à y regarder de plus près, le duel qui avait vu Marseille s'imposer au retour pourrait clairement inspirer les hommes de Jean-Louis Gasset pour ce soir !
Le 6 avril 1999, le Stade Vélodrome s'était mué en véritable volcan bleu et blanc, promettant l'enfer aux Bolognais pour le match aller de la demi-finale, tout comme il y a une semaine face à Bergame, avec une ambiance qui a encore marqué les esprits.
Mais comme ce fut le cas jeudi dernier, les hommes de Rolland Courbis n'avaient alors pas réussi à faire mieux qu'un match nul (0 - 0), malgré une ligne d'attaque pourvue en talent, entre Christophe Dugarry, Fabrizio Ravanelli et Florian Maurice.
L'OM avait mis une pression constante sur la défense adverse, et les trois attaquants avaient eu les occasions franches pour faire basculer ce match, sans parvenir à tromper la vigilance de Francesco Antonioli. Tout allait donc se jouer au match retour... Comme ce soir.
La lumière est venue de Laurent Blanc
Pour le coup, les Marseillais avaient été au rendez-vous deux semaines plus tard à Bologne, à moins de 250 kilomètres de Bergame, démontrant une fois de plus que rien n'est fini jusqu'au coup de sifflet final. Cette fois, c'est Bologne qui avait assiégé la défense provençale, ouvrant le score dès la 18e minute sur un coup-franc conclu au deuxième poteau par le capitaine Michele Paramatti.
L'OM avait tenu bon malgré tout, résistant au multiples occasions de la formation d'Emilie-Romagne de doubler la mise, par Beppe Signori notamment, leur buteur historique... Jusqu'aux dernières minutes du match, où tout a basculé.
Il y a d'abord eu une première alerte avec une frappe sèche de Titi Camara bien repoussée à la 78e. Puis, à la 85e, sur un service dans la profondeur de Jocelyn Gourvennec, Florian Maurice a usé de toute sa roublardise pour obtenir un penalty.
Sous haute tension, Laurent Blanc a transformé la sentence une première fois, puis une deuxième, l'arbitre ayant demandé à ce que celui-ci soit retiré après l'entrée prématurée de joueurs dans la surface. « Le Président » avait alors fait preuve d'un grand sang-froid pour envoyer l'OM en finale au bout du suspense, selon la règle du but à l'extérieur (1-1), après un ultime arrêt exceptionnel de Stéphane Porato devant Beppe Signori dans les arrêts de jeu.
« C'est extraordinaire ce qui nous arrive. Ce soir, on est les plus heureux du monde et on dédie cette victoire à nos supporters, qui ne nous lâchent pas depuis le début de la saison », avait réagi Stéphane Porato à chaud.
Une bagarre qui laisse des traces...
La rencontre s'était malheureusement terminée par une grosse bagarre entre les deux équipes, au moment de rentrer aux vestiaires. Un triste fait marquant de cette belle soirée qui avait coûté très cher aux Olympiens puisque Christophe Dugarry, William Gallas, Peter Luccin, Hamada Jambay et Fabrizio Ravanelli s'étaient retrouvés suspendus pour la finale, perdue 3-0 face à Parme.
C'est là aussi un enseignement à tirer pour les joueurs de l'OM à Bergame ce soir : quoiqu'il arrive, il faudra garder son sang-froid, et croiser les doigts pour que le scénario se termine aussi bien lors du coup de sifflet final du match de ce soir, 25 ans plus tard.