Lyon-Besiktas : souvenir de ce sombre 13 avril 2017
Le duel entre Lyon et Besiktas ravive de sombres souvenirs. En avril 2017, les deux formations s’étaient affrontées, déjà en Ligue Europa, et la rencontre avait été précédée de graves incidents entre supporters. La rencontre d’aujourd’hui est donc placée à très hauts risques par les autorités.
Lyon-Besiktas, ce n’est pas un très bon souvenir pour tout le monde. Si l’OL s’était imposé ce jour du 13 avril 2017 (2-1), les Gones avaient passé une soirée mouvementée sur le terrain mais également en tribunes. Avant la tenue de ce match, comptant pour les quarts de finale de la Ligue Europa, en plus des 3000 billets alloués au parcage visiteur turc, entre 15 000 et 20 000 d’entre eux étaient parvenus à se dégoter une place pour la rencontre.
Les supporters visiteurs étaient alors disséminés un peu partout dans le stade, au milieu des 35 000 fans lyonnais. Ils avaient acheté leur billet dès l’ouverture commerciale au grand public pour des places du troisième niveau du Groupama Stadium. Cette partie, classée à hauts risques à l’époque, avait laissé place à une série d’incidents. Deux heures avant la rencontre, des affrontements avaient débuté aux abords de l’écrin, avant des bagarres au sein même des tribunes.
Des Lyonnais avaient envahi la pelouse
La pelouse avait alors servi de refuge à des centaines de fans de l’Olympique Lyonnais du virage sud, essayant de se protéger des projectiles et des pétards lancés depuis le haut du stade. La début de la rencontre avait alors été repoussé de 45 minutes. Jean-Michel Aulas, président du club, s’était rendu au pied du virage sud pour calmer les esprits, prenant même le micro du kop pour parler à ses supporters. JMA s’était même posté au milieu des fans dans les travées pour apaiser les tensions.
Un épisode noir que personne n’a oublié sur les bords du Rhône. Sept ans après les violents affrontements entre supporteurs des deux camps à Décines, Lyon retrouve Besiktas en Ligue Europa, ce jeudi 24 octobre (21 heures) au Parc OL, pour un choc “classé à un très haut niveau de risque” par les autorités. Les forces de l’ordre et les instances ne veulent pas revivre ce cauchemar survenu en avril 2017.
Les autorités ont cette fois tout prévu
“Afin de prévenir d’éventuels incidents et troubles à l’ordre public”, les fans du club stambouliote n’ont pas le droit de circuler de mercredi à vendredi dans le centre de Lyon, les gares et les aéroports ainsi qu’aux péages d’autoroute de l’agglomération, a indiqué début octobre la préfecture du Rhône. Les supporters turcs n’ont bien évidemment pas le droit de circuler aux abords ou à l'intérieur du Groupama Stadium et tout engin pyrotechnique, pétard ou alcool est interdit du périmètre. Une jauge drastique de 30 000 billets a été mise en vente au lieu des 59 000 habituels.
Les dirigeants lyonnais ont fermé l’accès au troisième anneau du stade et veulent prendre toutes les précautions possibles. “Les spectateurs seront des supporters locaux, habitués du stade”, assure l’OL. La vente de places n’était dans un premier temps accessible qu’aux 28 000 abonnés. “Les anciens clients déjà venus voir un match pourront acheter des billets via notre programme de fidélité”, expliquait le club. Toute revente a été formellement interdite par la formation rhodanienne qui menace de poursuivre ceux qui tenteraient de le faire.
L’OL peut faire un grand pas vers la qualif’
La trace laissée par ce triste soir du 13 avril 2017 est visiblement encore présente dans le cœur et les mémoires lyonnaises. Sur le terrain, Lyon avait réussi à s’imposer grâce à un bon pressing de Jérémy Morel, provoquant une erreur du gardien adverse, et marquant le but de la victoire. L’OL s’était ensuite qualifié au match retour aux tirs au but.
Cette fois, les Gones retrouvent les Stambouliotes pour une rencontre des phases de poule. L’enjeu n’est pas le même, mais Lyon peut faire un grand pas vers la qualification en cas de succès après ses deux victoires initiales dans la compétition contre l’Olympiakos et les Rangers.