Ligue Europa : L’investissement sans faille de José Mourinho
Juste après la victoire in extremis contre l’Union Saint-Gilloise, le Portugais a expliqué qu’il était venu en Turquie pour gagner des titres et qu’il ferait tout pour ça.
On peut reprocher beaucoup de choses à José Mourinho mais pas son investissement. Où qu’il passe, le Portugais donne tout ce qu’il a et le transmet à son groupe. Un engagement et une exigence tels que souvent, il finit par épuiser.
Débarqué comme une rock star cet été à Fenerbahçe, le Special One n’a pas changé malgré les années qui passent et s’est attelé à son nouveau défi avec l’ardeur qu’on lui connaît. "Je ne sais pas combien d'heures vous travaillez, mais Je travaille 12 heures par jour. Je dors dans les locaux du club pour ne pas perdre de temps. Istanbul est une belle ville, mais je ne suis pas venu ici en vacances, je suis venu ici pour travailler", s’en est pris le Portugais aux journalistes qui l’interrogeait en conférence de presse. Une manière de leur dire que peu importe leurs critiques, lui savait combien il s’impliquait au quotidien pour la réussite du club stambouliote.
Hier soir, il a été récompensé avec la victoire des siens face à l’Union Saint-Gilloise en Ligue Europa. Un succès d’autant plus précieux qu’il intervient quelques jours après le premier gros accroc de sa saison à savoir une défaite chez le rival et champion en titre Galatasaray (1-3). "Ce match avait deux facettes : l'une était la Ligue Europa, l'autre était la difficulté à se relever après une défaite importante. C'était une semaine où il y avait du plaisir à faire tomber les gens. Je ne suis ni un expert en langage corporel ni juge dans un concours de danse, mais je connais bien le côté émotionnel du football", a-t-il indiqué.
Mourinho vise des titres
Dans un environnement aussi passionnel que celui du football turc, José Mourinho et ses hommes se sont donc offerts un peu d’air avec cette victoire contre la formation belge. Toutefois, le Portugais ne va pas se satisfaire de ce résultat de fin septembre. S’il est venu en Turquie, c’est pour faire ce qu’il pense faire mieux que quiconque : gagner des titres. "Ce qui fait l'effet Mourinho, ce sont les trophées. J'ai gagné des trophées dans tous les clubs où je suis passé, la seule raison pour laquelle je ne l'ai pas fait à Tottenham, c'est que j'ai quitté le club quelques jours avant une finale de coupe. L'effet Mourinho que j'ai créé dans chaque club, c'est d'avoir gagné des trophées. Mais je suis désolé, nous ne pouvons pas l'avoir en septembre", a-t-il expliqué aux journalistes qui se demandaient quand ils pourraient constater ce qu’ils ont appelé "l’effet Mourinho".
En effet, ils sont nombreux en Turquie à s’interroger sur le jeu pratiqué par Fenerbahçe et se plaindre du spectacle proposé. Un débat qu’a toujours suscité l’ancien tacticien de Porto et de Chelsea, et dont il se fiche éperdument tant qu’il parvient à ses fins.