Ligue des Nations : Le ras-le-bol de Kevin De Bruyne
Seul Belge à surnager face à la France, le meneur de jeu des Diables Rouges s’est montré particulièrement agacé par le manque d’investissement de certains de ses coéquipiers.
Comme il y a un peu plus de deux mois, la Belgique s’est inclinée face à l’équipe de France (0-2). Après son élimination en huitièmes de finale de l’Euro 2024, la sélection belge a échoué lors de la deuxième journée de la Ligue des Nations. Une défaite qui n’hypothèque pas la suite de cette compétition fantaisiste mais rappelle les limites d’une nation face à sa voisine, autant que ses errements.
Comme souvent, Kevin De Bruyne aura livré une prestation de bonne facture mais s’est retrouvé trop seul pour répliquer. La faute notamment à un plan de jeu restrictif et inoffensif qui semble avoir le don de l’agacer. "Nous étions à six derrière et il n'y avait pas de connexion. Même en seconde période, c'était ainsi, alors que nous étions menés. C'est ainsi. Il ne s'agit pas des transitions. Il s'agit de la manière de jouer. Il y a des gens qui n'accomplissent pas leurs tâches et après, tu as des problèmes", a-t-il réagi au micro de VTM.
"Il faut être meilleur"
Loin de s’arrêter à cette critique du jeu proposé, le meneur belge s’en est pris à ses coéquipiers et à des attitudes qu’il ne peut concevoir. "Il faut être meilleur à tous les points de vue. Le standard, c'est le top, mais si tu ne peux pas gérer le top, alors tu n'es pas assez bon. Et si tu n'es pas assez bon, tu dois tout donner et même cela n'a pas été fait par certaines personnes, et ça c'est clair. Je peux accepter que nous ne sommes pas aussi bons que l'équipe de 2018. Et je pense que je suis le premier à l'avoir dit. Mais il y a d'autres choses qui sont inacceptables", a-t-il tancé, se retenant de dire véritablement le fond de sa pensée qu’il a réservé au secret du vestiaire.
Une réaction forte pour le capitaine belge de 33 ans, las de voir les Diables Rouges sans cesse répéter leurs erreurs et se confondre dans une certaine médiocrité dès que l’adversité se fait plus coriace. Reste à savoir si ce coup de gueule sans langue de bois aura le mérite de faire réagir ses partenaires ou s’il restera le simple constat d’un déclassement progressif.