En début de semaine, Alain Giresse avait confié sa tristesse au moment de commenter la dérive des Girondins de Bordeaux. C’était avant que la direction du club n’accepte la sanction de la DNCG, gendarme financier du football français, de rétrograder le club en Nationale 1. Depuis sa prise de parole, la situation girondine s’est encore aggravée puisque le sextuple champion de France a déposé le bilan devant le Tribunal de Commerce qui devra décider de son sort et pourrait le condamner à un redressement judiciaire voire à une liquidation.

De quoi désespérer encore un peu plus l’ancien international français et légende de Bordeaux. "Une première flèche est arrivée la semaine dernière. Là, c’est presque le coup de grâce. Sans le centre de formation et avec l’équipe réserve en difficulté, c’est compliqué d’être optimiste. On a faux sur toute la ligne et on n’a plus que nos yeux pour pleurer. On est passé d’une forme de tristesse absolue à un abattement total", a-t-il confié désabusé à L’Equipe.

Un consensus contre Gérard Lopez

S’il apparaît très affecté dans ses propos par la situation traversée par un club où il a passé 16 ans en professionnel, Alain Giresse espère que les Girondins de Bordeaux pourront se relancer même depuis une division inférieure. "Une remise en place est nécessaire. J’espère qu’on repartira de la tête aux pieds. Pour l’instant, c’est que les pieds mais on espère que la tête aussi va sauter", a-t-il poursuivi.

Une pique adressée directement à la direction et en particulier Gérard Lopez, qu’il a qualifié d’être un "incompétent". "On ne peut plus faire confiance à ce monsieur", a-t-il exhorté. Un son de cloche assez similaire à celui de Bixente Lizarazu, lui aussi très remonté contre l’ancien dirigeant de Lille.