Ligue 1 : Un quotidien pesant pour Nicolás Tagliafico
Dans un long entretien accordé à Infobae, le champion du monde argentin s’est confié sur ses difficultés au quotidien à Lyon.
Trois ans. L’été prochain, cela fera trois ans que Nicolás Tagliafico a posé ses valises à Lyon après avoir bouclé un cycle de quatre saisons à l’Ajax Amsterdam. Une nouvelle aventure dans un nouveau pays pour le natif de Rafael Calzada, localité d’un peu plus de 50 000 habitants, située dans la banlieue sud-est de Buenos Aires.
S’il s’est imposé sur le plan sportif et figure régulièrement dans le onze de départ rhodanien, l’international argentin a confié à Infobae que le quotidien en France n’était pas toujours évident aussi loin de son pays d’origine. Il faut dire que 10 963 km séparent Lyon de sa ville natale. Une distance qu’il ressent fortement notamment sur le plan culinaire et culturel. "Aujourd’hui, nous nous trouvons dans un endroit où nous ne nous sommes peut-être pas complètement adaptés à la langue, à la culture, et nous sommes toujours à la recherche de nos racines. As-tu vu l'Argentin ? On se retrouve pour boire du maté, pour faire quelque chose, et là, non. C'est difficile à trouver. Il nous faut donc un peu plus de temps pour nous adapter. Ensuite, évidemment, dans le football, tu t'entraînes, tu vas, tu fais ton travail, pour ainsi dire, et tu rentres à la maison. Mais au final, le footballeur passe beaucoup de temps à la maison. Et quand on doit se faire plaisir et sentir qu'on se sent vraiment chez soi, c'est quand on est avec sa famille et tout ça. Mais je pense aussi que la vie sociale est très importante et aujourd'hui nous ne ressentons pas cela ici", s’ouvre le défenseur de l'Olympique Lyonnais au média argentin.
Pas de retour en Argentine
Un malaise qui s’est amplifié depuis la finale de la Coupe du monde remportée en décembre 2022 par l’Albiceleste aux dépens de la France (3-3, 4-2 t.a.b.). "C'est devenu un peu compliqué. J'ai beaucoup souffert en 2023 ici (…) Avant la Coupe du Monde, je ne sais pas s'il y avait ce désaccord, pour ainsi dire, entre la France et l'Argentine, et après la Coupe du monde, c'est comme s'ils regardaient l'Argentine différemment", témoigne le défenseur sud-américain.
Touche-à-tout dans la mesure où il dessine ou fait du streaming parmi ses passe-temps, Nicolás Tagliafico s’accroche car sa volonté de jouer au football dépasse les désagréments du quotidien, "J’aimerais rester dans l'élite le plus longtemps possible (…) Jouer contre les meilleurs joueurs le plus longtemps possible. Jusqu'à ce que je réalise que je ne peux plus le supporter (…) j'ai toujours été comme ça, très compétitif dans le sens où je veux me mettre au défi, je veux continuer à concourir au plus haut niveau", revendique-t-il. A 32 ans, il dispose encore de quelques années devant lui pour un dernier défi qui pourrait logiquement le conduire loin de Lyon où son contrat s’achève le 30 juin prochain. "Mon contrat ici se termine et je ne sais pas où j'irai dans les prochaines années", convient-il. S’il ne sait pas où précisément, le défenseur n’est pas prêt à retourner en Argentine et souhaite rester en Europe, où le niveau est plus élevé. "Si j’ai la chance de rester ici en Europe, je le ferai aussi longtemps que je le pourrai", ajoute-t-il convaincu. Après trois saisons à l’OL, le champion du monde argentin semble arriver à la fin d’un cycle mais prêt à en démarrer un nouveau peu importe où, tant qu’il s’y sent bien et peut jouer au football avec les meilleurs.