Le temps de l’opulence est visiblement révolu. Après avoir annoncé la réorganisation de l’organigramme du club, Joseph Oughourlian a confié que le RC Lens allait devoir réaliser de sérieuses économies et entendait vendre à hauteur de 100 millions d’euros pour assurer son budget.

Vers une cure d’austérité

Pour parvenir à ses ambitions et atteindre cette somme colossale, le club artésien entend réaliser quelques jolis coups sur le marché des transferts. "Aucun club ne peut se permettre de ne pas faire de ventes. On a commencé à travailler certains dossiers. Sur le recrutement, il faut revenir à être un club qui fait des choses plus intelligentes que ce qu’on a fait depuis quelques mois. Il faut revenir à une intelligence sportive perdue depuis 18 mois", a avancé en conférence de presse le propriétaire lensois.

Le cas d’Elye Wahy pourrait être central dans cette intersaison puisque l’attaquant avait été acheté l’été dernier pour 35 millions d’euros, bonus compris. L’international espoir est le joueur lensois à la plus forte valeur marchande, suivi par les défenseurs Facundo Medina et Kevin Danso. En cas d’offre convenable, Lens devrait ainsi leur ouvrir la porte.

Dans le même temps, le dirigeant nordiste indique qu’une cure d’austérité sera menée pour assainir les finances du club. "Il y aura réduction de la masse salariale. Elle ne descend pas à la même vitesse que nos revenus. On n’a pas mis ce que j’aurais voulu qu’on puisse mettre de côté. On n’a pas le troisième paiement CVC, beaucoup d’incertitudes sur les droits TV", complète-t-il. En effet, la LFP cherche toujours un acquéreur pour les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2024-2029, de quoi nourrir l’inquiétude des dirigeants des clubs de l’élite puisque selon l’économiste du sport Pierre Rondeau, la manne des droits TV représenteraient, en moyenne, 36 % des budgets des clubs.

En quête de fonds

Cette cure sera menée par Pierre Dréossi, tout juste intronisé au poste de directeur général. "Pierre doit nous ramener plus de rigueur financière et l’intelligence sportive perdue depuis le départ de Florent Ghisolfi (en octobre 2022, ndlr)", a déclaré Joseph Oughourlian. Une politique qui n’effraie pas l’ancien de Metz qui avait déjà dû rationaliser les dépenses messines depuis deux saisons.

Pour continuer à bien figurer en Ligue 1, le président lensois a également souligné qu’il continuait de chercher des partenaires pour apporter des liquidités supplémentaires. "Mon rôle est de trouver des fonds pour le club", a-t-il ajouté regrettant le retrait d’Isos Capital, fonds d’investissement américain, qui n’a finalement pas levé d’argent comme Lens l’espérait.

L’été promet d’être mouvementé dans le Nord de la France pour atteindre l’ambitieux objectif présidentiel. Après avoir retrouvé la Ligue des Champions, les Sang et Or amorcent un nouveau cycle autrement plus délicat.