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Ligue 1 : Le secret de l'acclimatation express de Mika Biereth à Monaco
Véritable révélation dans le championnat de France depuis son arrivée sur le Rocher cet hiver, Mika Biereth s’est longuement confié sur ses débuts avec l’AS Monaco lors d’un entretien accordé à L’Equipe.
C’est la sensation, le tube de la deuxième moitié de saison en Ligue 1. Méconnu des passionnés ou suiveurs assidus du ballon rond il y a encore six mois, alors qu’il restait sur une saison et demie porteuse d'espoir en Autriche sous les couleurs de Sturm Graz (23 buts et 9 passes décisives en 47 matchs), Mika Biereth a débarqué l’hiver dernier dans le championnat de France sur la pointe des pieds. Considéré comme l’un des grands espoirs du football danois du haut de ses 22 printemps, le joueur né à Londres, et formé à Arsenal, paraphe un contrat de quatre ans et demi avec l’AS Monaco, contre un chèque de 13 millions d'euros. Rapidement aligné à la pointe de l’attaque par Adi Hütter en raison des difficultés du secteur offensif monégasque à se montrer performant, clinique et régulier durant la première moitié de la saison, Mika Biereth trouve rapidement ses marques sur le Rocher.
C’est peu de le dire. Auteur de 12 buts en 13 rencontres, dont 3 triplés, l’international danois a soigné ses débuts sous ses nouvelles couleurs, et prouve qu’il a le niveau pour s’imposer comme l’une des meilleures et plus fines gâchettes en Ligue 1, l’un des cinq championnats majeurs en Europe. Invité à expliquer les raisons de son acclimatation express dans l’Hexagone lors d’un entretien accordé à L’Equipe, le joueur de 22 ans avoue que son adaptation n’a pas été aussi simple qu’elle en a l'air. Mika Biereth préfère avant tout mettre en avant le travail de ses coéquipiers, qui l’ont mis à chacune de ses apparitions sur le pré dans les meilleures dispositions. “Je ne dirais pas que ça a été facile. Comme attaquant, ce à quoi tu aspires, c’est d’avoir des opportunités de marquer des buts. Et c’est normal que dans une équipe telle que Monaco, avec autant de bons joueurs, il y en ait davantage. Ça oui, ça rend mon travail plus facile”, avoue l’ancien joueur de Sturm Graz avec humilité.
“Je dois continuer à apprendre”
Phénomène rare dans le championnat de France, Mika Biereth fait également preuve de lucidité, d’un recul étonnant au moment de partager ses faiblesses et ses principaux axes de progression. “Mais je reste un jeune joueur. Et vous avez dû voir sur certains matchs qu’il y avait des défenseurs plus âgés, plus grands et plus forts que moi. Sur ces aspects-là, ça a été compliqué. J’ai fait marcher ma tête pour éviter certains combats. Je dois continuer à apprendre. Je n’ai que 22 ans”, concède celui qui se comparait à "un Haaland nul et un Kane nul, hybride, mais en pire" au moment de son arrivée sur le Rocher au cœur de l’hiver. Des paroles fortes qui témoignent à la fois de l'assurance et de l'ambition de l'attaquant, mais aussi de sa capacité à faire preuve d'autodérision, voire d'ironie.
"C'est une blague, mais si je dois me comparer à certains joueurs... Quand tu regardes Haaland, il peut rater des choses, mais il est toujours positionné au même endroit, jamais vraiment impliqué à la construction. Je suis un peu comme lui. Et lui un peu comme moi. Il aime être dans la surface, à la conclusion. Je l'admire vraiment”, justifie l’intéressé avant de poursuivre son autoportrait pour le quotidien tricolore : “Kane, lui, est un peu différent. Il peut aussi créer des brèches et du lien avec ses équipiers. Je pense que j'en suis capable aussi". Un subtil mélange d’Harry Kane et d’Erling Haaland associé à sa propre identité, voilà donc le secret du cocktail explosif Mika Biereth.