Ligue 1 : Le coaching gagnant de Roberto De Zerbi
Confronté rapidement à l’expulsion de Leonardo Balerdi, l’entraîneur italien de l’Olympique de Marseille a su faire les bons choix et faire entrer les bons joueurs pour permettre à son équipe d’arracher la victoire.
Les supporters de l’Olympique de Marseille ont vécu une nouvelle soirée irrationnelle où ils seront passés une fois de plus par toutes les émotions. Le désarroi les a d’abord saisis quand après seulement 5 minutes, le capitaine Leonardo Balerdi récoltait son deuxième carton jaune et se faisait expulser. Puis le désespoir quand Duje Caaleta-Car, lui l’ancien Marseillais, ouvrit le score au retour des vestiaires.
Les Marseillais pensaient alors qu’ils allaient essuyer leur premier revers de la saison mais Pol Lirola égalisa, avant qu’Ulisses Garcia ne donne l’avantage d’une frappe chanceuse lobant Lucas Perri. Alors qu’ils entrevoyaient une victoire improbable, ils se faisaient reprendre dans le temps additionnel par un but de Rayan Cherki. Toutefois, un choc entre les deux Olympiques ne répond qu’à sa propre logique et le jeune Anglais Jonathan Rowe (21 ans) enroulait une frappe dans les derniers instants pour sceller le succès des siens (3-2). "Nous avons fait un grand match dans la mentalité, le courage, et comme vous dites, avec "des couilles". Ce sont les éléments les plus importants dans ce résultat, bien plus importants que la simple rencontre, ou même le classement. Parce que ces choses sont essentielles pour durer dans le temps. Ce match restera dans l'album de nos souvenirs, car le football est une émotion", réagissait après cette rencontre folle Roberto De Zerbi.
De Zerbi gagne son duel avec Sage
L’entraîneur italien aura été l’un des grands hommes de la soirée car c’est lui qui a insufflé à son équipe cette volonté de ne pas courber l’échine malgré un début de match contraire. En effet, il aurait pu fermer le jeu, tout faire pour ne pas perdre à 10 contre 11 mais il n’en a rien fait et ce sont ses remplaçants qui ont fait la différence. Les trois buts inscrits par son équipe l’ont ainsi été par des joueurs venus du banc. Du jamais-vu dans son histoire pour l’OM. "Je suis très heureux d'avoir vu cette mentalité, ce courage. Les joueurs du banc qui entraient pour gagner le match à 10, le portier qui sortait sur tous les ballons, les joueurs qui allaient contrer avec la tête, avec les dents...", appréciait le technicien qui a su gagner son duel à distance avec Pierre Sage, dont les choix tactiques et d’hommes n’ont pas porté leurs fruits à l’image de Georges Mikautadze, peu inspiré devant le but.
Très satisfait de l’état d’esprit de ses hommes, De Zerbi n’en oubliait pas non plus son malheureux capitaine qu’il ne dédouanait pas mais s’empressait d’excuser. "Le match a été conditionné par l'expulsion de Balerdi. C'est une expulsion juste, selon moi. Il a fait une erreur. Mais la victoire, nous la lui dédions, parce qu'il est notre capitaine, qu'il sera notre capitaine encore pour longtemps, et qu'il sait qu'il a fait une erreur. Donc, nous, quand un membre de notre groupe est en difficulté, nous sommes près de lui, nous ne l'abandonnons pas et ne le laissons pas seul", expliquait-il après coup.
Qu’importe ces deux erreurs, l’OM a su faire front et s’en sortir pour signer sa 4e victoire en 5 journées, suivant le rythme imposé par le Paris Saint-Germain. "Je ne parle pas du titre, ce ne serait pas sérieux. Nous venons à peine de débuter notre parcours. Le PSG et Monaco ont de l'avance, avec un groupe soudé depuis plusieurs saisons", a évacué l’entraîneur italien, pas encore décidé à assumer la course au titre mais à laquelle les supporters pourraient vite s’accoutumer.