Ligue 1 : L’arbitre justifie l’expulsion d’Amine Harit
Après la victoire du Paris Saint-Germain contre Marseille (3-0), François Letexier a accepté de revenir sur l’expulsion du joueur marseillais, fait de jeu qui a modifié foncièrement le rapport de force.
C’est une décision qui a fait basculer la rencontre. Certes le Paris Saint-Germain menait déjà 1-0 grâce à Joao Neves et n’aurait certainement pas eu besoin de ce coup de pouce indirect pour conserver son avantage et probablement l’accroître mais il l’a bien aidé dans son entreprise.
Alors que le Classique avait commencé depuis environ 20 minutes, Amine Harit tente de récupérer un dégagement de son gardien. En retard, il tend la jambe et, focalisé sur le ballon, ne voit pas Marquinhos allant à la rencontre du même ballon pour le contrôler du torse. Pris par son élan, le milieu offensif marseillais essuie involontairement son pied gauche sur le capitaine parisien. Aux premières loges, François Letexier prend ses responsabilités et décide de sortir le carton rouge et d’expulser l’international marocain. Une décision dure qu’il a tenu à justifier après la rencontre. "Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. C’est le premier élément que je distingue à vitesse réelle. Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire. Je prends malgré tout le temps de la réflexion. Très rapidement, Marquinhos enlève son t-shirt et je vois la trace des crampons au niveau du sternum. Ces deux éléments, à la fois ce que j’ai perçu à vitesse réelle et les conséquences du geste, m’ont poussé à exclure Monsieur Harit (…) Le caractère délibéré du geste ne change en rien la sanction disciplinaire qui doit être donnée", a-t-il expliqué avec pédagogie au micro de DAZN, ajoutant que son souci premier avait été "la mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire".
"Notre travail est de prendre des décisions"
Fait plus surprenant pour une décision de cette importance, François Letexier n’a pas été revoir les images au ralenti comme il peut en avoir le droit, conforté par ses assistants. "L’assistance ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste et me confirme que ma perception est réelle et qu’il y a un contact de la semelle au niveau du torse", a-t-il ensuite indiqué, bien conscient que la sanction choisie allait singulièrement impacter la suite de la rencontre. "Notre travail est de prendre des décisions en fonction de considérations technique et si elles doivent m’amener à prendre une décision forte et courageuse à la 20e minute d’un match, je me dois de le faire", a-t-il assumé.
Des explications qui ont le mérite d’éclairer un fait de jeu qui a bouleversé le cours de cet OM-PSG, finalement à sens unique car survolé par le champion de France en titre (3-0).