Liga : la résurrection d’Antony avec le Betis Séville
Véritable flop à Manchester United, Antony a été prêté cet hiver au Betis Séville. L’ailier brésilien n’a pas mis longtemps à s’acclimater à sa nouvelle équipe et revit du côté de l’Espagne. Il va tenter de faire une fois de plus la différence ce samedi face au Real Madrid.
Le Betis Séville a appris l’heureuse nouvelle cette semaine. Expulsé en toute fin de match lors du déplacement du club andalou à Getafe (victoire 2-1), Antony pourra finalement jouer contre le Real Madrid ce samedi. Le carton rouge de l’ailier brésilien a été annulé par la commission de discipline espagnole. L'équipe entraînée par Manuel Pellegrini pourra donc compter sur son joueur en forme du moment.
Depuis son arrivée en prêt en provenance de Manchester United le 25 janvier dernier, l’international auriverde vit une véritable résurrection. Moqué en Angleterre pour ses performances médiocres, l’ancien de l’Ajax Amsterdam enchaîne les rencontres de haut vol avec les Verdiblancos.
“Je suis très heureux au Real Betis”
Sur ses 6 parties disputées toutes compétitions confondues avec sa nouvelle formation, Antony a inscrit 3 buts et délivré 2 passes décisives. C’est déjà mieux que depuis le début de saison avec les Red Devils. Le natif d’Osasco a également été élu 3 fois homme du match.
Pour expliquer sa renaissance, le principal intéressé à une raison toute simple : “Le plus important est d’être heureux et je suis très heureux au Real Bétis. Les choses se font naturellement ! Ici, je peux montrer le football qui m’a amené en Europe. Je ne me fixe pas de nombre précis d’objectifs. Je continue à travailler dur, à prendre du plaisir et à me concentrer tous les jours. Continuons comme ça”, a raconté le joueur de 25 ans la semaine dernière.
L’homme qui valait 100 millions
Le poids de son transfert faramineux à Manchester United, arrivé pour 100 millions d’euros de l’Ajax à l’été 2022, a longtemps pesé sur ses épaules. Le Brésilien a toujours souffert de ce prix exorbitant qui lui collait à la peau comme une étiquette chaque fois qu’il entrait sur la pelouse d’Old Trafford. Lors de ses deux premières saisons avec les Mancuniens, Antony gardait la confiance d’Erik ten Hag, l’ex-coach des Red Devils, qui avait fait des pieds et des mains pour le recruter.
Mais ce crédit accordé à son chouchou s’est effrité au fil des mois. Au début de l’exercice 2024-2025, l’ailier a davantage chauffé le banc que les crampons. Avec l’arrivée de Ruben Amorim, son statut de remplaçant n’a pas changé. Le joueur formé à Sao Paulo a donc fort logiquement été prêté en janvier pour engranger du temps de jeu.
Définivitement au Betis cet été ?
Mais va-t-il rejouer un jour sous le maillot du club aux 20 titres en Premier League ? Pas sûr si l’on en croit le directeur sportif du Bétis Manu Fajardo qui se verrait bien le recruter définitivement cet été. “Nous ne sommes pas surpris par le niveau d'Antony. Nous espérons qu'il continue dans ce sens. Il est encore tôt pour parler de la saison prochaine, nous espérons qu'il continuera à produire de bonnes performances et à marquer des buts. Dans un avenir proche, nous espérons que cette situation pourra se concrétiser.” Avec l’actuel 7e du championnat d’Espagne, Antony est un autre homme et joueur et pas seulement grâce à sa reconquête footballistique.
“Je suis plus heureux d'être ici. (...) Ici, quand je dis que je me suis retrouvé, je parle du bonheur, des gens aussi, a apprécié l'ailier sud-américain, visiblement à l'aise en espagnol, devant les caméras du club. C’est comme au Brésil. Le soleil aide aussi beaucoup, la ville, qui est meilleure ici. Je suis très heureux ici, comme je le dis. Chaque jour, je me lève en souriant et je m’endors en souriant, et c’est la chose la plus importante pour moi."
Manuel Pellegrini, son entraîneur en Andalousie, a beaucoup contribué à ce réveil de l’ancien amstellodamois. “Le plus important, c'est son attitude et son autocritique. Si on a dépensé tous ces millions pour lui, c'est qu'il est un joueur de très bon niveau. Je lui ai dit qu'il joue tranquillement et qu'il fasse ce qu'il est capable de faire. Faire des choses simples, sans chercher à montrer qu'il est bon avec le ballon mais qu'il est bon pour l'équipe.” Reste à savoir s’il est capable de maintenir ce niveau de forme sur le long terme.