La Liga : Une humiliation inédite depuis 70 ans pour Valence
Surclassé par le FC Barcelone (1-7), le club Che se sentait honteux après avoir encaissé 7 buts, ce qui ne lui était plus arrivé en Liga depuis…1955.
Honte, humiliation, infamie… Les qualificatifs ont fleuri dans la presse valencienne, tous plus forts les uns que les autres pour tenter de mettre des mots sur ce qui était arrivé la veille. Dimanche soir, le FC Valence a pris une rouste monumentale au sommet de la colline de Montjuïc, étrillé par un FC Barcelone sans pitié ni complaisance (1-7).
Une débâcle qui a débuté dès l’engagement. Frenkie de Jong n’eut ainsi besoin que de 3 minutes pour ouvrir le score. Vingt minutes plus tard, le tableau d’affichage indiquait 4-0 en faveur des locaux, Ferran Torres, Raphinha et Fermin Lopez ayant imité le milieu de terrain néerlandais. Le champion olympique et d’Europe signait même un doublé juste avant la pause, histoire de bien marquer la différence abyssale entre les deux formations. "Il est certain que nous n'avons pas été compétitifs et je suis responsable de ne pas avoir transmis aux joueurs ce que le match exigeait. Nous n'avons pas été à la hauteur. Nous avons été surclassés par un adversaire qui nous a été supérieur du début à la fin. Ce n'est pas l'image que nous voulons donner à l'écusson que nous représentons", s’est excusé Carlos Corberán.
L’entraîneur de Valence n’était pas le seul à partager ce sentiment à l’image de José Luis Gayá. "Je suis en colère et déçu pour tous les gens qui sont venus nous voir, pour les supporters qui nous ont vus à la maison, et je m'excuse auprès d'eux de ne pas avoir été à la hauteur du jeu ou du maillot que nous représentons", s’est ému le capitaine valencien. "Quand on subit une défaite parce qu'on n'a pas été à la hauteur de l'équipe et du maillot, il n'y a pas de sentiment plus douloureux que celui-là", a repris son entraîneur.
Même tarif en Coupe du Roi ?
Il faut dire qu’une telle déroute est rare à ce niveau de compétition. Si Valence avait déjà explosé contre le même adversaire le 3 février 2016 (0-7), la défaite avait été enregistrée en demi-finale aller de la Coupe du Roi. En Liga, les Valenciens n’avaient plus encaissé 7 buts depuis 70 ans. C’était le 20 mars 1955 sur la pelouse du Deportivo Alavés (0-7). Il faut savoir que lors de cette saison-là, les Valenciens avaient subi un revers similaire quelques mois plus tôt, le 10 octobre 1954 face à l’Athletic Bilbao (0-7). Aussi brutale cette défaite est-elle, Valence sait sa situation trop précaire pour se lamenter sur son sort. Dix-neuvième et avant-dernier de Liga, il entend bien se servir de cette humiliation pour se ressaisir. "La première chose à faire aujourd'hui est de digérer la douleur que nous ressentons, parce qu'en général nous n'avons pas représenté le Valencia CF. C'est douloureux et cela demande une analyse profonde et une autocritique pour comprendre pourquoi nous n'avons pas été compétitifs. À partir de là, nous devons chercher une réaction. Cette défaite ne peut qu'alimenter notre volonté de progresser", a promis Carlos Corberán. "Il faut que ça fasse mal, on ne peut pas l'oublier. Toute la semaine, nous devons canaliser l'énergie et la colère pour le prochain match", a appuyé de son côté José Luis Gayá.
Ironie de l’histoire, Valence retrouvera son bourreau blaugrana le 7 février prochain en quarts de finale de la Coupe du Roi. Une occasion de présenter un autre visage à Mestalla et qui sait de se venger et créer un exploit pour continuer son parcours dans la compétition, seule coin de ciel bleu dans une saison de plus en plus sombre et au bout de laquelle le club Che pourrait quitter l’élite espagnole.