Il n’est pas commun d’intégrer sa sélection nationale à 16 ans seulement. A cet âge, on écume les catégories de jeunes et on parfait sa technique ainsi que son physique. Lamine Yamal, lui, n’a que faire des parcours communs et a sauté les étapes. C’est ainsi en septembre 2023 qu’il a été convoqué pour la première par Luis De La Fuente et a découvert la Roja.

Un rassemblement dont se souvient particulièrement bien José Gayà. Le latéral de Valence est titulaire sur le flanc gauche de la défense de l’Espagne. Aussi à l’entraînement, c’est lui qui se coltine l’affrontement direct avec l’ailier droit adverse. En l’occurrence la jeune pépite catalane qui lui avait fait forte impression. "Je me souviens de l'avoir vu avec l'équipe nationale quand j'avais 16 ans et j'étais étonné, j'avais dit qu'il allait être un joueur qui allait marquer une époque et je pense que ce sera le cas", a-t-il déclaré en conférence de presse à l’approche du déplacement du club Che à Barcelone (dimanche à 21h sur beIN SPORTS 1).

Faire reculer Yamal

S’il n’a rien oublié de cette première rencontre, le capitaine valencien a pu apprécier la progression constante de son jeune compatriote et sait combien le défi qui l’attend sur la colline de Montjuïc s’annonce relevé. "S’il n’est pas le meilleur joueur du monde, il en est sûrement l’un des meilleurs (…) il est compliqué à défendre. On ne sait pas ce qui est le mieux, si c'est de monter très vite sur lui, si on lui laisse de l'espace, si on va très vite en défense. Il a beaucoup de capacité à sortir des deux côtés, mais si on recule et qu'on lui laisse de l'espace, il peut vous amener dans des situations compliquées avec sa conduite de balle", détaille le latéral pour mieux donner l’ampleur du casse-tête proposé par l’ailier blaugrana qu’il ne prendra d’ailleurs pas la peine d’étudier à la vidéo, tant il le connaît bien déjà.

Et si la solution ne viendra pas seulement de lui mais de la capacité de Valence à défendre collectivement, José Gayà pense tenir une piste pour enquiquiner son futur adversaire. "La clé est de le faire courir à reculons, ce type de joueurs aiment courir en avant mais quand ils doivent courir en arrière…", avance le défenseur de 29 ans qui s’attend à voir "le meilleur Barça" après avoir été impressionné par la remontée catalane contre Benfica. Les Valenciens savent donc bien à quoi s’attendre et quel type d’opposition ils auront sur la pelouse à l’occasion de la 21^e journée de la Liga. Pas vraiment de quoi rassurer une équipe, qui a certes repris des couleurs en renouant avec la victoire en championnat la semaine dernière, sa première depuis le 23 novembre, mais toujours empêtrée à la 19ème et avant-dernière place du classement. A moins que Lamine Yamal ne soit moins en verve et que le FC Barcelone continue de tousser sur la scène nationale comme l'a encore prouvé son récent match nul à Getafe (1-1).