La phase de groupes a livré son verdict mercredi soir et après deux jours de pause bien méritée, la tension et la pression vont monter d'un cran avec le début des phases finales ce samedi. C'est une nouvelle compétition qui démarre avec trois matchs à élimination directe à remporter pour arriver jusqu'en finale.

Pour les deux premiers huitièmes de finale, on retrouve deux nations historiques du football européen : l'Italie, championne en titre qualifiée à la dernière seconde de son dernier match de groupe, qui sera opposée à la Suisse, et l'Allemagne, pays-hôte, face au Danemark.

Un Italie – Suisse indécis

Il y a trois ans lors de l'Euro 2020, l'Italie et la Suisse s'étaient affrontées en phase de groupes, et les Italiens avaient déroulé en signant un franc succès, 3-0 (doublé de Manuel Locatelli et Ciro Immobile pour les buteurs), cinq jours après avoir déjà battu la Turquie sur le même score.

Trois ans plus tard, l'écart s'est sans doute resserré entre les deux nations voisines. Même si l'Italie s'avance en championne en titre, l'effectif de Luciano Spalletti semble fragile et son collectif encore limité. Sa deuxième place, la Squadra Azzurra est allée la chercher au bout du suspense, lors de son dernier match face à la Croatie, sur un but égalisateur de Mattia Zaccagni à la 98e minute (1-1).

Après avoir complètement changé son dispositif tactique pour affronter la Croatie, avec à l'arrivée un succès mesuré, Spalletti pourrait revenir au trio Pellegrini-Scamacca-Chiesa pour animer l'attaque.

De son côté, depuis son exploit retentissant de l'Euro 2020 lorsque la Nati a sorti la France, championne du Monde en titre, la Suisse a encore répondu présent cette année. Les Helvètes ont sorti une grosse prestation face à la Hongrie (3-0), marquée par le festival de Michel Aebischer, auteur d'une passe décisive lumineuse sur le premier but de Kwadwo Duah, et d'une frappe magnifique aux 20 mètres pour le 2-0.

Ils restent surtout sur une sortie remarquée face à l'Allemagne, grand favori de l'Euro qui a dû attendre la 92e pour arracher son match nul grâce à une tête de Niclas Füllkrug. Au-delà du résultat (1-1), la Suisse a surpris par sa sérénité et sa maîtrise au cours de ce match référence de plus pour les hommes de Murat Yakin. De quoi s'avancer avec respect mais non sans ambition face aux Italiens qui resteront toutefois favoris pour ce duel.

Un Allemagne - Danemark déséquilibré

La Manschaft a été à la hauteur de son match d'ouverture à Munich, s'offrant une entrée en matière euphorique avec un succès 5-1 face à l’Écosse, avec notamment deux missiles signés Jamal Musiala et Niclas Füllkrug. Il y a ensuite eu une nouvelle démonstration de force face à la Hongrie (2-0), puis ce match nul face à la Suisse (1-1) qui a un peu terni le parcours global des Allemands.

Mis en difficulté, à deux doigts de craquer sur quelques situations dangereuses en deuxième mi-temps, les troupes de Julian Nagelsmann ont dû attendre la 92e pour assurer leur première place. Il y a fort à parier pour que les coéquipiers de Manuel Neuer abordent ce huitième de finale avec le couteau entre les dents pour faire oublier cette sortie de route.

En face, le Danemark va se présenter avec peu de certitudes après avoir terminé ses trois premiers matchs par des nuls (1-1 contre la Slovénie et l'Angleterre, puis 0-0 face à la Serbie). Les Danois ont pu se rassurer contre l'Angleterre mais face à une formation britannique qui semble également encore se chercher.

La nation scandinave a pourtant des atouts à faire valoir entre son milieu de terrain Pierre-Emile Hojbjerg, le numéro 10 Christian Eriksen sans oublier le gardien Kasper Schmeichel. Le rideau défensif danois qui a pour l'instant démontré son efficacité va à présent être mis à l'épreuve du rouleau compresseur allemand. Il faudra tenir bon et s'inspirer de la performance des Suisses pour espérer rivaliser.

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