Euro 2024 : L’Angleterre trébuche encore
Face à l’Espagne, la sélection anglaise est devenue la première à perdre deux finales de suite à l’Euro et court toujours après un titre depuis 1966.
L’Angleterre va finir par se croire maudite. Hier soir à Berlin, elle a une nouvelle fois vu son rêve de remporter le titre européen s’évanouir sous ses yeux, anéantit par la supériorité et la volonté espagnole. Alors qu’elle pensait avoir fait le plus dur en égalisant par Cole Palmer, la sélection anglaise n’a pas su empêcher Mikel Oyarzabal de jaillir dans la surface pour inscrire le but de la victoire pour l’Espagne à une poignée de secondes de la fin du temps réglementaire.
Deux défaites de suite
Pire encore peut-être et symbole de ce destin qui lui impose tant de malheurs, elle échoua sur sa dernière action. Une triple opportunité d’arracher la prolongation contrariée par Unai Simon d’abord puis par Dani Olmo, lui le buteur du quart de finale et de la demi-finale, transformé en ultime rempart sortant de la tête sur sa ligne une autre tête de Marc Guéhi avant que Declan Rice ne manque la cible. Les dieux du football avaient décidé que rien n’y ferait et que le trophée reviendrait à la Roja. Une issue difficile à digérer pour une Angleterre, certes guère enthousiasmante dans cet Euro 2024 mais qui aura su se frayer un chemin jusqu’à la finale en faisant preuve de caractère dans un contexte difficile. Qu’importe, en s’inclinant à l’Olympiastadion, elle est devenue la première nation à perdre deux finales de suite dans la compétition européenne.
Le fantôme de 1966
Les mines dépitées des Britanniques au coup de sifflet finale disaient tout le désarroi d’un pays, las d’être encore passé à côté. Il faut dire que l’histoire commence à être pénible puisque l’Angleterre court après son premier titre internationale depuis la Coupe du monde 1966. Ce trophée glané à domicile par la bande à Bobby Charlton demeure le seul de l’histoire du football anglais. 58 ans de disette que les supporters anglais n’ont pas fini de noyer dans leurs chants, encore vibrants et fervents dans l’enceinte berlinoise, jusqu’au coup de grâce ibérique. L’Angleterre reviendra mais en attendant, c’est encore une fois dans le camp des perdants qu’elle a fini. "Je suis totalement dévasté. Nous avons vraiment cru pouvoir y arriver mais ce n’est pas passé", a regretté Luke Shaw. Encore une fois.