A deux jours d’affronter la Suisse en quarts de finale de l’Euro 2024, John Stones a profité de son passage en conférence de presse pour évoquer son futur adversaire. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a été impressionné par ses prestations. "La manière dont ils ont joué dans ce tournoi et les joueurs qu’ils ont… Ils ont été brillants", a-t-il assuré. Une marque de respect mais aussi une manière de relâcher un peu la pression qui entoure l’Angleterre.

Stones a cru rentrer à la maison

Passé ce moment consacré à la formation helvète, le défenseur de Manchester City s’est attardé plus longuement sur la sélection anglaise en commençant par évoquer le frisson du huitième de finale contre la Slovaquie. "J’ai cru que nous allions rentrer à la maison après 60 minutes de jeu", n’a pas caché le défenseur.

Le fait d’avoir su renverser le cours d’une rencontre si mal embarquée a provoqué un électrochoc au sein du groupe anglais. "Il s’agit d’un changement d’état d’esprit (…) Tout le monde à la maison sait que nous donnerons tout jusqu'à la dernière minute et nous devons en tirer une grande confiance, car ce n'est pas facile à faire dans un match sous haute pression. Nous nous en servons comme d'un carburant, pour aller plus loin et faire en sorte que ça compte, et c'est ce que nous avons fait", a-t-il soutenu.

Une amélioration progressive

Cette victoire en prolongation a offert un sursis aux Three Lions qui en ont profité pour continuer à travailler leur cohésion. "Nous nous améliorons en tant qu’équipe et dans notre manière de jouer. Nous avons travaillé très dur pour obtenir le meilleur de chacun. Il nous reste encore un entraînement avant le match pour peaufiner", expose Stones, qui a admis ignorer encore comment Gareth Southgate prévoit de faire évoluer son équipe.

Le sélectionneur sait qu’il est attendu au tournant et qu’une élimination pourrait lui être fatale. Néanmoins, les joueurs sont tous derrière lui et prêts à prendre leurs responsabilités. "C’est à nous de jouer maintenant (…) Ce sera un très bon match et un test pour nous", prévient John Stones, pas du tout stressé avant cette rencontre, bien au contraire. "Une fois que vous avez franchi un tel obstacle, vous avez envie de recommencer et de rectifier le tir", dit-il avec un certain appétit et ce désir profond de s’inventer un destin. "Nous essayons de créer notre propre histoire", conclut l’Anglais, bien décidé à entretenir le rêve d’un premier sacre continental. Un rêve que la Suisse pourrait toutefois transformer en cauchemar, si Jude Bellingham et ses coéquipiers n’élèvent pas leur niveau.