Une bonne claque. Déjà contestée par l’Albanie lors de son entrée en lice, l’Italie n’a pas existé hier contre l’Espagne (0-1). Le champion en titre a touché ses limites actuelles et a été dominé dans tous les compartiments du jeu. Une impression d’impuissance face à un adversaire trop fort pour lui. "Les difficultés que nous avons rencontrées nous ont fait paraître inférieurs à notre niveau", a-t-il admis avant de tirer son chapeau à la Roja. "Nous devons donner du crédit à l’Espagne, qui m’a impressionné par son football. Elle a des individualités qui créent une supériorité numérique et elle ne vous laisse jamais respirer avec la possession du ballon et son agressivité."

"Ce sera un match différent"

Selon Buffon, la défaite d’hier n’a en rien entamé la confiance italienne. "Le groupe est serein. A la fin du match, les joueurs ne pouvaient pas être heureux et satisfaits mais, l’analyse faite était lucide (…) Gérer une défaite comme celle-là n’est pas difficile. Parfois, il est plus facile de gérer un KO qu’une victoire", positive l’ancien gardien du temple italien et chef de la délégation.

Bien que la démonstration ait été dure à encaisser, le champion du monde 2006 estime que la Squadra Azzurra a encore toutes ses chances pour se qualifier face à la Croatie. "Ce sera un match différent avec des rythmes différents en raisons des caractéristiques individuelles des joueurs de Dalic. Le talent sera plus ou moins le même et nous jouerons au mieux de nos capacités", croit Buffon. Un optimisme de rigueur pour maintenir le groupe italien dans un bon état d’esprit. Luciano Spalletti et ses hommes ont trois jours pour étudier là où ils ont pêché et corriger le tir. Leur chance est d’affronter une sélection en plein doute et dont l’âge avancé des cadres semble poser problème.