L’équipe de France est prévenue, le match qui l’attend ce soir sera un test et pas seulement parce que tout le peuple oranje se massera dans la Red Bull Arena de Leipzig et les gratifiera de ses danses devenues virales. Le test aura aussi lieu sur le terrain où la formation de Ronald Koeman présente de belles certitudes, et notamment en grandes compétitions.

En effet, sur ses 17 derniers matchs en tournoi majeur, les Pays-Bas n’en ont tout simplement perdu qu’un seul, il y a trois ans en huitièmes de finale contre la République Tchèque (0-2). Sur cette période, ils ont compilé 12 victoires pour 4 nuls. Des nuls souvent douloureux comme celui en quarts de finale de la dernière Coupe du monde ou celui de la demi-finale de l’édition 2014. Les deux s’étaient soldés par une élimination aux tirs au but, à chaque fois face à l’Argentine de Lionel Messi.

Invaincus contre les Bleus à l’Euro

Cette fois, l’Albiceslete n’est pas dans le coin pour les contrarier, occupée à la défense de son titre en Copa América de l’autre côté de l’Atlantique. Aussi, les Néerlandais s’avancent avec une certaine confiance, eux qui ont remporté leurs 7 derniers matchs en phase de groupes d’une compétition majeure.

Une belle série que Matthijs de Ligt et ses coéquipiers ont bien l’intention de prolonger face aux Bleus. Des Bleus contre qui leurs aînés n’ont jamais perdu (dans le temps réglementaire) dans le cadre d’un Euro. En 2008, Kuyt, van Persie, Robben et Sneijder avaient dépecé les Tricolores (4-1), quand en 2000, de Boer et Zenden avaient renversé un match mal embarqué après les buts de Dugarry et Trézéguet, entrecoupés d’une brève égalisation de Kluivert (3-2). Enfin en 1996, pour le seul match à élimination directe entre les deux nations, les Français avaient vaincu leurs rivaux bataves mais avaient dû attendre les tirs au but (0-0, 5-4 t.a.b.).

Si les confrontations à l’Euro ont souvent tourné en faveur des Néerlandais, la dynamique entre les deux nations est très clairement en faveur des Français qui ont gagné 7 de leurs 8 duels. Une tendance que Didier Deschamps et sa bande espère bien confirmée pour assurer leur place au tour suivant. Un objectif partagé par le camp adverse. De quoi augurer une soirée animée entre un favori de la compétition et un prétendant toujours plus pressant.