Le sport de haut niveau n’est pas qu’une question de victoires et de défaites. C’est aussi l’art de savoir se relever après une déconvenue et de continuer à croire en soi. L’Ecosse doit à présent s’en souvenir pour ne pas regretter un passage fantomatique dans cet Euro 2024.

Vendredi dernier, pour son entrée en lice dans la compétition, les Celtes se sont noyés à Munich, submergés par le contexte et une Allemagne trop forte pour eux. Une défaite cinglante avec 5 buts encaissés et une expulsion concédée. Des débuts catastrophiques en somme mais peut-être un mal pour un bien. Après avoir touché le fond, l’Ecosse ne peut que repartir de l’avant. C’est du moins ce qu’appelle de ses vœux Andy Robertson. "Peut-être que vendredi, nous avons joué avec un peu de crainte", admet le latéral gauche de Liverpool avant d’ajouter. "Cela doit changer (…) Nous devons nous rappeler que nous étions bons avant. Nous devons à nouveau croire en nous et ce peut importe qui sera en face sur le terrain."

Une dynamique grippée

Ce à quoi fait référence Andy Robertson, c’est à l’état d’esprit et à l’initiative du groupe écossais l’année dernière. En mars 2023, les hommes de Steve Clarke avaient admirablement commencé les qualifications pour l’Euro en dominant Chypre (3-0) et surtout l’Espagne (2-0) avant d’enchaîner un trois autres succès en Norvège (2-1) et contre la Géorgie (2-0) en juin puis à Chypre en septembre (3-0). Depuis, la belle mécanique écossaise s’est grippée au point que la sélection n’a gagné qu’un seul de ses 10 derniers matchs, un amical le 3 juin dernier contre Gibraltar (6 défaites et 3 nuls).

"Vous avez vu pendant les qualifications, nous étions pleins de confiance, nous nous jetions sur chaque ballon (…) Nous devons redevenir nous-mêmes", exhorte Andy Robertson. Réaction attendue donc dès ce soir face à la Suisse (à 21h sur beIN SPORTS 1). Un match déjà décisif car en cas de défaite, les Ecossais verraient leur horizon dans la compétition s’assombrir.