C’était une soirée propice pour prendre position et envoyer un message clair aux autres prétendants à la victoire finale. Hier soir, l’Espagne ne s’est pas défilée et a méthodiquement démantelé l’Italie (1-0). Une victoire par la plus petite des marges qui ne dit toutefois rien de sa domination, la faute à un Gianluigi Donnarumma qui a multiplié les parades pour éviter une correction plus conforme à la physionomie du soir.

Portée par le percutant Nico Williams et Pedri, la Roja a donc mis à terre le champion en titre et postule clairement à sa succession. "On a eu un niveau fantastique et c’est pour cette raison qu’une grande sélection comme l’Italie a donné l’impression d’être inférieure ce soir. Je ne vois pas de limite à cette équipe et en plus elle a une marge de progression", s’est félicité Luis de la Fuente après la rencontre.

Assurée de la première place

Tout à sa joie, le sélectionneur espagnol qui estime avoir assisté au match "le plus complet" de son équipe depuis qu’il occupe son poste, a refusé de céder à une forme d’euphorie et appelé ses joueurs à poursuivre avec cet état d’esprit. "J'ai dit avant l’Euro qu’il n’y avait pas de meilleure sélection que nous et je pense toujours la même chose. Tant qu’on est irréprochable dans le comportement, qu’on fournit beaucoup de travail, qu’on garde cette humilité et cette envie de grandir et de progresser, on restera l’une des meilleures nations de cet Euro (…) Il faut garder les pieds sur terre", a-t-il commenté.

En dominant l’Italie, l’Espagne n’a pas uniquement envoyé un message à ses rivaux, elle a validé la première étape de son parcours en compostant son billet pour les huitièmes de finale, comme l’Allemagne, tout en s’assurant de finir à la première place du Groupe B. Une situation qui permettra à Luis de la Fuente de donner du temps de jeu au reste de son groupe en ménageant ses cadres en vue des choses sérieuses.