Fallait-il s’attendre à autre chose de la part de l’équipe de France de Didier Deschamps ? Probablement pas. Le sélectionneur français n’a jamais fait dans le lyrisme et le romantisme, opposant un pragmatisme gagnant qui a fait de la France une invitée régulière des hautes sphères, que ce soit à l’Euro ou en Coupe du monde.

Hier encore, il a donné une leçon tactique à la Belgique, lui proposant un bloc défensif imprenable, avant de finir par faire la différence sur un coup de sort et une frappe de Randal Kolo Muani détournée par Jan Vertonghen. Un coup de chance diront les uns quand les autres y verront la marque des grands car la chance peut s’inviter une fois mais pas avec ce degré de récurrence.

"Un match pour gagner"

Si la forme a pu heurter, nombre de joueurs français n’ont pas la même lecture, à l’image de Jules Koundé. Le latéral français estime au contraire que la prestation contre la Belgique était très aboutie. "Je ne trouve pas qu’on a joué spécialement défensif. De mon point de vue, c’était l’un de nos meilleurs matchs de la compétition. On s’est créé beaucoup d’occasions même si on a manqué de précision. On a fait un match pour gagner et ce but vient récompenser tous ces efforts", a-t-il commenté après avoir été désigné homme du match. Une autre lecture d’une prestation aboutie sur le plan tactique et au cours de laquelle les Bleus n’auront pas jamais vraiment tremblé.

Qu’importe la manière et la vision, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a mené les Bleus au stade des quarts de finale pour la 4^e fois en 5 compétitions majeures. De quoi donner le sourire et continuer de croire à des lendemains plus flamboyants, à moins que le plaisir ne soit à trouver ailleurs, dans une organisation sans flamme mais aussi sans faille, sur laquelle se construit les grandes conquêtes.