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Coupe du monde : La CONCACAF s’oppose à l’élargissement à 64 équipes en 2030
Moins d’une semaine après la proposition de la CONMEBOL d’augmenter le nombre de participants pour le Mondial 2030, le président de la confédération d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes a marqué son opposition.
Les débats promettent d’être animés, et potentiellement houleux, lors du prochain congrès de la FIFA, qui se tiendra le 15 mai prochain au Paraguay. Dans un mois, Gianni Infantino soumettra aux membres de l’instance dirigeante du football mondial la proposition d’augmenter exceptionnellement le nombre de participants à la Coupe du monde 2030, pour atteindre 64 qualifiés.
Cette proposition émane de la confédération sud-américaine (Conmebol), qui, par la voix de son président Alejandro Dominguez, avait officiellement demandé la semaine dernière à la FIFA d’étudier cette possibilité, dans le but d’impliquer un maximum de nations pour une édition marquant le centenaire de la compétition.
L’idée est cependant accueillie avec réticence par de nombreux acteurs du football mondial. Le dernier en date à exprimer son désaccord est Victor Montagliani, président de la CONCACAF (l’équivalent de l’UEFA pour l’Amérique du Nord, Centrale et les Caraïbes). "Je ne crois pas que l'élargissement de la Coupe du monde masculine à 64 équipes soit la bonne décision pour le tournoi lui-même et pour l'écosystème du football au sens large, des équipes nationales aux compétitions de clubs, en passant par les ligues et les joueurs", a-t-il déclaré à ESPN. "Nous n'avons même pas encore donné le coup d'envoi de la nouvelle Coupe du monde à 48 équipes, donc personnellement, je ne pense pas que l'extension à 64 équipes devrait même être sur la table", a-t-il poursuivi.
La crainte du chaos
Le dirigeant canadien de 59 ans n’est pas le premier à s’opposer à ce projet, souhaité par les Sud-Américains afin d’accueillir davantage de matchs que les trois actuellement prévus. Le mois dernier, dès l’évocation de ce qui n’était encore qu’une idée, Aleksander Čeferin s’était positionné contre, qualifiant l’initiative de "mauvaise idée".
Dans la foulée, le président de la confédération asiatique (AFC) cheikh Salman bin Ibrahim Al-Khalifa avait lui aussi fait part de son inquiétude, estimant qu’un passage à 64 équipes entraînerait "le chaos". "Si la question reste ouverte, la porte ne sera pas seulement ouverte à l’élargissement du tournoi à 64 équipes. Quelqu’un pourrait venir et demander à ce que le nombre soit porté à 132. Où en serions-nous alors ?", avait-il alerté.
De son côté, Gianni Infantino n’a pas encore tranché. Le président de la FIFA s’est contenté d’indiquer que cette proposition devait être examinée sérieusement. Une position prudente pour celui qui a pourtant fait de l’élargissement de l’accès aux compétitions internationales un axe majeur de son projet de développement du football mondial.
Dans un mois, les dirigeants du football mondial seront donc réunis pour débattre d’un possible Mondial à 64 équipes, soit le double de l’édition 2022 au Qatar. Une discussion sensible, entre intérêts politiques, économiques et sportifs, qui pourrait bien dessiner l’orientation future du football international.