La Coupe du monde 2026 approche et, à moins de quinze mois de son coup d’envoi, elle est dans toutes les têtes. Si le Japon et la Nouvelle-Zélande ont déjà assuré leur place pour la compétition, les autres nations s’emploient encore à valider leur qualification. C’est notamment le cas du Brésil. Après un début de campagne catastrophique, la Seleção a redressé la tête et pointe, après 13 journées (sur 18), à la troisième place du classement. Surtout, elle possède une avance confortable (8 points) sur la 7e place, première non qualificative dans la zone Amérique du Sud. De quoi ramener une certaine sérénité autour de la Canarinha, alors que se profile, la nuit prochaine, un match au sommet en Argentine.

Cette sérénité, Endrick ne la partage pas complètement. À seulement 18 ans, l’attaquant brésilien sait sa position précaire au sein du collectif auriverde et n’a pas caché ses inquiétudes quant à sa présence au Mondial.
"En vérité, j’ai vraiment peur de ne pas être à la Coupe du monde. Tu as vécu ça aussi. (en référence à Romário). Mon père m’a même dit que tu attendais et que tu n’as pas été convoqué. J’ai donc cette peur. Parce que c’est un de mes rêves. C’est difficile à dire, car je veux être à la Coupe du monde et aider le Brésil à remporter son sixième titre", a déclaré l’attaquant du Real Madrid au micro de Romário TV.

"Je veux prouver mon niveau"

Il faut dire que l’ancien joueur de Palmeiras évolue sur un fil. Non convoqué en novembre dernier, il ne devait pas figurer non plus dans ce premier rassemblement de 2025, mais a bénéficié du forfait de dernière minute de Neymar. Bien que présent dans le groupe, il n’a pas convaincu son sélectionneur de lui offrir du temps de jeu, contrairement à ce qui avait été le cas en octobre.

Un problème qu’il rencontre aussi en club, où son temps de jeu reste famélique avec le Real Madrid (496 minutes en 28 matchs, ndlr), en raison de la concurrence féroce de Kylian Mbappé, Vinicius Jr, Rodrygo ou encore Jude Bellingham. "Bien sûr, c’est difficile d’être dans le plus grand club du monde, avec les meilleurs joueurs, et de ne pas toujours avoir l’opportunité de jouer", a-t-il reconnu face au champion du monde 1994.

Malgré ses difficultés à se faire une place, l’espoir brésilien ne baisse pas les bras et veut croire en son étoile. "Chaque fois que je joue, je peux prouver mon niveau pour intégrer l’équipe nationale. J’espère être en sélection l’année prochaine et, si Dieu le veut, nous gagnerons la Coupe du monde", a-t-il ajouté, partageant l’ambition de son sélectionneur, convaincu que le Brésil atteindra la finale du Mondial 2026.

Avant de penser à soulever le prestigieux trophée et à offrir une sixième étoile à son pays, Endrick devra d’abord tenter de prouver sa valeur lors de cette rencontre décisive des qualifications en Argentine. Un match au sommet dont il devra croquer les quelques minutes que pourrait lui accorder son sélectionneur, Dorival Júnior. Car c’est aussi dans ces moments-là que sa place se gagne… ou se perd.