Football : Toto Schillaci est mort à 59 ans
Icône du football italien, l’ancien joueur de la Juventus Turin et de l’Inter Milan est décédé ce mercredi 18 septembre, des suites d’un cancer du côlon.
Le football italien est en deuil ce mercredi 18 septembre après avoir appris la nouvelle de la mort de Salvatore "Toto" Schillaci. Âgé de 59 ans, il a succombé d’un cancer du côlon, dont il avait déjà été opéré deux fois, à l’hôpital de Palerme. "Avec la mort prématurée de Totò Schillaci, la ville pleure la perte du footballeur palermitain le plus représentatif de l'histoire au niveau mondial. Une popularité qui, cependant, n'a jamais changé Schillaci, qui a toujours gardé une âme aimable, humble et serviable", a salué le maire de la cité sicilienne où l'attaquant est né en 1964 et s'est éteint.
Le Sicilien était devenu une icône le temps d’un été magique en 1990. A domicile, il avait enchanté tout un pays avec ses 6 buts, faisant de lui le meilleur buteur de la Coupe du monde. Insuffisant néanmoins pour conduire la Squadra Azzurra au titre suprême, la voie lui étant barrée en demi-finales par l’Argentine (1-1, 3-4 t.a.b.) dans un San Paolo ambivalent, écartelé entre la douleur d’une élimination de son équipe nationale et la victoire de son magicien Diego Maradona.
Le remplaçant dans la légende
Un Mondial enchanté qu’il avait pourtant démarré en qualité de remplaçant d’Andrea Carnevale. Le destin allait donc lui être favorable et le propulser dans la lumière dès le premier match où il marque le seul but contre l’Autriche (1-0). Il ouvrit ensuite le score contre la Tchécoslovaquie (2-0) puis contre l’Uruguay en huitièmes de finale (2-0) avant d’être encore l’unique buteur du quart de finale contre l’Irlande (1-0). Comme un symbole de son été magique, il permettait à l’Italie de prendre la troisième place en marquant dans les dernières minutes de la petite finale contre l’Angleterre de Gary Lineker (2-1). Lauréat de la Coupe d’Italie et de la Coupe de l’UEFA avec la Juventus Turin cette année-là, il finira à la 2e place du Ballon d’Or, seulement devancé par Lothar Matthäus, champion du monde avec l’Allemagne.
Ce sera l’apogée de sa carrière qu’il dessina entre Messine, où il sera né au professionnalisme en 1982 et y sera resté 7 saisons pour 219 matchs et 61 buts, la Juventus Turin donc et l’Inter Milan avant de s’envoler pour une dernière expérience de trois années au Japon avec le Jubilo Iwata (1994-1997). Après sa retraite, l’icone de l’été 1990 aura dirigé une école de football à Palerme et aura multiplié les apparitions à la télévision dont la dernière aura été sa participation à Pékin Express en 2023. Bien loin de son été 1990 et de sa fulgurance sous le maillot azur qui aura marqué tout un pays, aujourd’hui en deuil de cette icône partie trop tôt, et sera honorée d’une minute de silence sur tous les terrains d’Italie le week-end prochain.