Football : Rudi Garcia a soif de succès avec la Belgique
Intronisé en janvier dernier sur le banc de la Belgique, Rudi Garcia a raconté ses premiers pas à la tête des Diables Rouges tout en partageant ses ambitions pour la Coupe du monde 2026.
Un peu comme l’équipe de France, la Belgique est passée proche de la correctionnelle lors de la dernière fenêtre internationale. Lourdement battus par l’Ukraine au terme d’un barrage aller de Ligue des nations complètement raté (1-3), avant de rectifier la mire avec autorité dans la seconde manche de cette double confrontation disputée la semaine dernière (3-0), les Diables Rouges se sont finalement maintenus dans le groupe A de la compétition, passant ainsi à l'instar des Bleus de Didier Deschamps par toutes les émotions. Une première performance renversante et notable pour Rudi Garcia, le sélectionneur de la Belgique qui effectuait lors de ce rassemblement international du mois de mars ses grands débuts dans sa nouvelle fonction.
Malgré les critiques déjà apparues à l’issue du match aller de barrages organisé en terrain neutre, en Espagne, le coach tricolore a réussi son premier test en parvenant à trouver la solution pour renverser la vapeur devant le public belge, à Genk. De quoi rendre fier le principal intéressé. “Ce n’est pas un soulagement, c’est une satisfaction. Et quelque part, moi, je préfère ce scénario-là. Plutôt que d’avoir gagné 2 fois 3-0, ou d’avoir gagné aux tirs au but après deux vieux 0-0, comme on peut dire, je préfère avoir perdu 1-3 à l’aller. Parce que moi, je sais qu’il y a des choses à corriger. Je peux m’appuyer là-dessus pour montrer aux joueurs ce qu’il ne faut pas faire”, a ainsi analysé Rudi Garcia, ce dimanche, lors de sa venue sur le plateau du Canal Football Club.
La parole aux cadres
Ravi de la réaction de ses troupes, le Tricolore estime même que ce succès glané en deux temps sera bénéfique pour la suite de son aventure. “On l’a fait, on a retourné la situation. Et je pense que ça peut être un acte fondateur en vue des qualifications pour la Coupe du monde”, a-t-il confié alors qu’il va en effet désormais tenter de qualifier les Diables Rouges pour la prochaine compétition internationale. Dans trois mois, la Belgique bataillera face à la Macédoine du Nord et le Pays de Galles dans le cadre des éliminatoires au Mondial 2026. “Il faudra bien commencer au mois de juin (...) On va aller en Macédoine (du Nord) et on va recevoir le Pays de Galles. Et vous savez comme moi qu’au mois de juin, c’est toujours un peu particulier. Parce que ne serait-ce qu’il y a des joueurs qui vont arrêter le 18 mai en France, par exemple, et on jouera trois semaines après, le 6 juin. Heureusement, il y a des pays qui s’arrêtent un peu plus tard, comme l’Angleterre, ils joueront le 25 mai et du coup, il y aura un petit peu plus de facilité à gérer l’après-championnat. Ce n’est pas si simple que ça. Je pense qu’on sera motivé parce que c’est la Coupe du monde”, a-t-il prévenu.
Se sachant attendu au pays, Rudi Garcia a ensuite confié qu’il comptait s’appuyer sur les cadres historiques de la sélection pour l'aider à façonner son projet et créer le groupe le plus compétitif possible. “J’ai toujours pensé que la Belgique aurait dû gagner un Euro ou une Coupe du monde. Ils ne l’ont pas fait. Il reste des joueurs de cette époque (Romelu, Kevin, Thibaut). Ils ont tous à peu près 32 ans, hormis Thibaut (Courtois, ndlr) car les gardiens peuvent jouer jusqu’à longtemps, on peut penser que 2026 sera leur dernière chance de briller. Il faut déjà se qualifier. Mais quand on y sera, ce sera leur dernière occasion de briller et de montrer ce qu’ils savent faire”, explique Rudi Garcia avant de conclure : “Je ne ferai pas le gendarme car ce sont des joueurs responsables. Sur le terrain, je veux juste qu’ils soient motivés. Pour l’instant, ils ont été irréprochables”. Et ils tenteront certainement de l’être à nouveau lors des prochaines échéances de juin.